La rencontre de Ligue 1 entre Bastia et Lyon a été définitivement arrêtée après de violents incidents à la mi-temps. Le match avait déjà été retardé de près d'une heure par une première altercation, quand des supporters bastiais ont agressé des joueurs lyonnais. Ce deuxième incident grave a entraîné l'arrêt du match.
Les infos à retenir :
- Le match a été arrêté après de violents incidents
- Les joueurs de l'OL ont été agressés par des supporters bastiais avant le match. Le coup d'envoi avait débuté avec 50 minutes de retard
- De nouveaux incidents ont éclaté à la mi-temps. Ce deuxième incident grave a entraîné l'arrêt de la rencontre
- Les faits
Les Lyonnais agressés avant le match. Une cinquantaine de supporters bastiais avaient envahi la pelouse avant le match pour agresser des joueurs de l'OL qui terminaient alors leur échauffement. Après quelques minutes de bousculades, de coups et d'insultes, les membres de l'Olympique lyonnais sont retournés au vestiaire et les supporters ont, eux, regagné leur tribune.
Après de longues minutes dans les vestiaires et d'intenses discussions entre les officiels et les dirigeants des deux équipes, la décision avait finalement été prise de maintenir la rencontre. Le coup d'envoi a finalement été donné avec 50 minutes de retard.
#SCBOL
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 16 avril 2017
Envahissement de terrain, les joueurs de l'OL ont dû regagner les vestiaires https://t.co/KQAhaElYVv
Un stadier frappe un joueur à la mi-temps. La première période s'est déroulée sans heurts (0-0), mais la situation a totalement dégénéré à la mi-temps. Sur des images diffusées sur Twitter, on peut voir Anthony Lopes, le gardien de l'OL, avoir une altercation avec une personne.
Les joueurs lyonnais se sont alors précipités sur la pelouse pour défendre leur partenaire. Un stadier, portant une blouse orange, a également donné des coups à un Lyonnais, selon des images également publiées sur les réseaux sociaux.
#SCBOL
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 16 avril 2017
Nouveaux incidents à Bastia à la mi-temps https://t.co/DuAfa5Cdun
Le match arrêté, une enquête ouverte. Après ces nouveaux incidents, le match a été définitivement arrêté sur décision des autorités préfectorales et des délégués de la Ligue de football professionnel (LFP). Après de longues minutes d'attente, le bus de l'OL a finalement pu quitter le stade à la suite de l'intervention des gardes mobiles, qui ont dispersé une centaine de supporters massés devant les grilles.
Une enquête en flagrance pour "violences" a été ouverte sur ces faits, a annoncé le procureur de la République Nicolas Bessone, arrivé sur place durant la rencontre. L'enquête a été confiée à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
- Le contexte
Vives tensions à l'aller. Le match aller entre les deux équipes, disputé lors de la 12e journée, avait déjà été très tendu. Les Lyonnais avaient gagné 2 à 1, alors que les Bastiais avaient terminé à 9 après deux expulsions. L'entraîneur corse avait tenu des propos polémiques après la rencontre.
"Il va falloir venir chez nous. Il faut pas avoir la grippe. Quand il faudra venir à Bastia, il ne faudra pas avoir la grippe, ni la gastro. Parce que cela va se régler comme d'habitude, comme des hommes, comme des Corses et voilà", avait déclaré François Ciccolini, qui a depuis été limogé.
De nombreux débordements à Bastia par le passé. Ces incidents sont malheureusement loin d'être une première à Bastia. Le club corse a régulièrement défrayé la chronique en raison des débordements de ses supporters.
L'attaquant italien de Nice, Mario Balotelli, avait été la cible de cris de singe à la fin du mois de janvier. Le Sporting avait été sanctionné d'un retrait d'un point avec sursis ainsi que la fermeture d'une tribune pour trois matches.
- Les réactions
Le monde du foot condamne. Le monde du foot s'est immédiatement insurgé après ces incidents. Alexandre Lacazette, qui n'était pas du déplacement en Corse, a pointé sur Twitter des événements "honteux".
Pfffff honteux !!!
— Alexandre Lacazette (@LacazetteAlex) 16 avril 2017
Nimporte quoi !!!!
A l'étranger aussi, ces débordements ont été vivement condamnés. Le gardien espagnol Iker Casillas, champion du monde en 2010, a dénoncé des images "lamentables", vidéo à l'appui.