On nous l’avait promis : Hatem Ben Arfa a changé. Fini le jeune joueur ingérable, capable de coups de sang avec ses entraîneurs, place à un homme neuf, apaisé et revenu au top avec Nice l’an dernier. La belle image n’aura finalement tenu que quelques semaines après son recrutement par le PSG. Après des prestations décevantes lors des premières rencontres, Hatem Ben Arfa a été écarté par Unai Emery pour le match de Ligue des champions contre Arsenal, mardi soir (1-1). Même sanction pour le déplacement à Caen : "HBA" ne figure pas, pour la deuxième fois de suite, sur la feuille de match du PSG. Mais alors, c’est quoi le problème avec la tête de gondole du dernier mercato parisien ?
- Des prestations décevantes
Si Ben Arfa n’est même plus convoqué dans le groupe du PSG, il le doit en grande partie à ses matches sans relief depuis le début de la saison. Très bon début août lors de la large victoire contre Lyon au Trophée des champions (4-1), avec un but à la clé, le milieu offensif n’a rien montré depuis la reprise du championnat.
Titulaire à Bastia (1-0), lors de la 1e journée, "HBA" avait été transparent en pointe. Certes, il n’a aucun repère à ce poste, lui qui préfère évoluer sur un côté ou derrière un attaquant. Mais il n’a pas connu plus de réussite en étant titularisé dans sa position préférentielle, sur le côté droit, contre Saint-Etienne lors de la 4e journée (1-1). Ajoutez à cela deux entrées en jeu insipides contre Metz et Monaco, et vous obtenez un début de saison raté.
- Un manque de travail au quotidien
Manquer ses premiers matches, passe encore pour Unai Emery. Mais que Ben Arfa ne se donne pas à 100% aux entraînements ne plaît pas du tout au nouveau coach parisien. "Je veux plus de sa part en ce qui concerne le travail de pression, de défense", avait expliqué le Basque sur RMC il y a dix jours. "Il doit travailler plus", avait-il prévenu.
Sauf que le message n’est visiblement pas passé auprès du principal intéressé. Quelques jours plus tard, le couperet est tombé : Ben Arfa est mis à l’écart contre Arsenal, puis à nouveau contre Caen. "J’ai convoqué les joueurs qui, selon moi, étaient les mieux préparés pour le match", a expliqué Emery, jeudi en conférence de presse.
- Et pourtant, il s’est calmé…
Ben Arfa l’avait assuré : il a changé depuis son passage réussi à Nice, où il a ressuscité l’an dernier après des années d’errance. Évaporé, l’ancien enfant terrible du foot français, capable de se brouiller avec ses entraîneurs (Didier Deschamps à Marseille ou Alan Pardew à Newcastle), place à un Hatem mature et apaisé. Jusqu’ici, force est de constater qu’il n’a pas menti. Malgré sa mise à l’écart, Ben Arfa a travaillé sans broncher au Camp des Loges, et est même venu assister dans les tribunes au match contre Arsenal, mardi soir au Parc des Princes.
Mais jusqu’à quand pourra-il tenir si cette situation persiste ? La solution est simple : qu’il donne satisfaction à son entraîneur pour oublier ce début de saison calamiteux, et redevenir le joueur imprévisible, spectaculaire et décisif qu’espère tant le Parc des Princes.