Ce devait être l’année d’un grand parcours européen, peut-être même la saison d’un sacre tant attendu depuis 2011 et l’arrivée du Qatar aux manettes du PSG. Les rêves parisiens ont pourtant été anéantis mardi soir, avec une deuxième défaite en deux matches contre le Real Madrid, en huitièmes de finale de Ligue des champions. Éliminé, le PSG doit maintenant se remobiliser pour ne pas gâcher sa fin de saison, et préparer au mieux la suivante. Il devra pour cela remplir plusieurs objectifs.
Garder la main en championnat
C’est peut-être le défi le plus simple de cette fin de saison pour le Paris Saint-Germain. Sur la scène nationale, les Parisiens sont quasi-intouchables depuis le mois d’août et comptent, à dix journées de la fin, 14 points d’avance sur leur dauphin, Monaco. Son calendrier en Ligue 1 n’est pas des plus redoutables, avec un seul choc prévu le 15 avril contre les Monégasques, à qui les joueurs d’Unai Emery devraient sans trop de difficultés reprendre le titre de champion de France perdu l’année dernière, après quatre sacres consécutifs.
Conserver "ses" coupes
En plus de la Ligue 1, le PSG est bien parti pour rafler toutes les coupes hexagonales. En Coupe de la Ligue, les Parisiens devront battre Monaco en finale, le 31 mars, une équipe qu’il ont déjà dominée deux fois cette saison, à chaque fois sur le score de 2 buts à 1. En Coupe de France, il reste une demi-finale à jouer contre Caen, 12e de Ligue 1, avant une éventuelle finale contre Chambly ou Les Herbiers, deux clubs de National. Réaliser pour la quatrième fois de suite ce doublé en coupe n’a rien d’insurmontable.
Préparer l’après-Emery
L’un des principaux chantiers du club de la capitale aura lieu en coulisses. Arrivé à Paris à l’été 2016 avec la mission de faire passer un cap à une équipe bloquée en quarts de finale de Ligue des champions, Unai Emery a échoué. Selon L’Équipe, son contrat ne serait pas renouvelé à la fin de la saison et les dirigeants parisiens s’activeraient pour lui trouver un successeur. Nasser al-Khelaïfi, président, et Antero Henrique, directeur sportif viseraient "un nom", une référence au poste d’entraîneur. Officiellement en tout cas, le remplaçant du Basque de 46 ans n’est pas encore trouvé et la direction se refuse à commenter les rumeurs qui enverraient Diego Simeone (Atletico Madrid) ou… Zinédine Zidane, coach du Real Madrid qui vient d’éliminer Paris, sur le banc parisien.
Retenir Neymar
La déclaration de Marquinhos a pu surprendre. "Surtout, je lui demande de rester, c'est le moment de prendre le temps, de gagner en maturité, pour avoir de la puissance", a plaidé le défenseur brésilien en direction de son coéquipier et compatriote Neymar, mardi soir. "C'est un joueur important pour nous, il faut qu'il ait confiance en notre projet, en notre équipe, en notre staff". A priori blessé jusqu’en mai, "Ney" pourrait-il quitter Paris seulement un an après être arrivé pour 222 millions d’euros ? Les rumeurs abondamment relayées par les médias espagnols l’envoient au Real Madrid dès l’été prochain, et la direction du PSG devra s’employer pour convaincre le Brésilien de rester en France.
Renforcer l’équipe au mercato
Recruté en même temps que Neymar, Kylian Mbappé (180 millions d’euros) n’a pas non plus permis au PSG de changer de dimension. "On est contents de notre investissement, on croit en nos joueurs, notamment ces deux joueurs (Neymar et Mbappé). On veut continuer notre projet, c'est le futur du club", s’est défendu le président al-Khelaïfi, mardi soir. Mais derrière les deux stars parisiennes, que faut-il changer pour éviter une nouvelle désillusion avant la fin de l’hiver ?
Le milieu de terrain parisien a montré ses limites contre le Real Madrid : Thiago Motta, 35 ans, n’est peut-être plus aussi solide que par le passé dans l’entrejeu, tandis que Marco Verratti a laissé ses coéquipiers à dix pendant près d’une demi-heure, en raison d’un deuxième carton jaune pour contestation. Les postes de latéral gauche et de gardien sont aussi régulièrement pointés du doigt et le PSG pourrait être tenté de recruter à ces postes. Le tout en respectant le cadre du fair-play financier, qui empêche les propriétaires qatariens de dépenser sans compter pour composer une équipe enfin capable de soulever la Ligue des champions.