L’AS Monaco, deuxième de Ligue 1 avec trois points de retard sur le leader niçois, bat des records en ce début de saison. Avec 36 buts en 12 rencontres, le club de la Principauté, qui se déplace à Lorient vendredi soir pour le compte de la 13e journée, possède de loin la meilleure attaque du championnat de France. En Europe, aucune équipe, pas même le Barça ou le Real, ne font mieux que les hommes de Leonardo Jardim. L'ASM, véritable machine à marquer, a pourtant longtemps été cataloguée comme une équipe défensive.
Les fruits de la méthode Leonardo Jardim. Personne, ou presque, n’aurait parié en début de saison sur une telle puissance offensive. Ces deux dernières années, le Monaco de Leonardo Jardim n’avait inscrit "que" 51 et 57 buts, bien loin du PSG (83 puis 102 buts). Conséquence : le Portugais a été étiqueté comme un entraîneur "défensif", souvent critiqué pour la pauvreté du spectacle et du jeu proposés.
Interrogé sur sa réputation, Leonardo Jardim a nié tout changement de méthode. "J’ai entraîné le Sporting Portugal, on marquait beaucoup de buts. Avec Braga ou l’Olympiakos aussi. Je suis le même que lorsque je suis arrivé. Je ne change pas. Ma philosophie de travail et ma relation avec les joueurs sont les mêmes. Ce n’est pas une revanche mais le fruit d’un travail", a-t-il déclaré après la victoire contre Nancy, lors de la dernière journée de Ligue 1.
Des attaquants enfin d’attaque. Alors, comment expliquer la transformation de Monaco ? Déjà, l’ASM s’est enfin trouvé les buteurs qui lui faisaient cruellement défaut. L’an dernier, Guido Carillo, l’attaquant le plus prolifique, avait inscrit à peine 4 buts. Cet été, le club a donc en priorité recruté dans le domaine offensif, avec les retours de prêt de Valère Germain et Falcao.
"Vu les recrues, je me disais qu’il y avait quelque chose à faire. Je ne suis pas surpris, il y a vraiment de la qualité. Le retour de Falcao nous fait du bien", a constaté Djibril Sidibé, le latéral monégasque interrogé par Europe 1. Outre le Colombien, auteur de 4 buts en 6 matches et de retour à son meilleur niveau, Guido Carillo et Valère Germain ont également apporté leur pierre à l’édifice (4 et 3 buts).
Des munitions dans toutes les lignes. L’efficacité offensive monégasque s’explique également par une impressionnante variété de buteurs. C’est simple, à tous les postes, l’ASM marque : que ce soit en défense (Glik, 3 buts), au milieu (Fabinho 5 buts, essentiellement sur penalty), ou chez les milieux offensifs (Lemar 4 buts, Bernardo Silva et Kylian Mbappé 2 buts). Depuis le début de la saison, 13 joueurs différents ont ainsi marqué en Ligue 1, le plus haut total en Europe derrière le Real Madrid.
Monaco a même déjà écrit une page d’histoire. En effet, seul l’AS Saint-Etienne en 1969-1970, avec 44 buts, avait davantage marqué après 12 journées de championnat. De là à battre le record absolu du championnat de France, le RC Paris 1959-1960 avec 118 buts…