Si les cinq défaites précédentes en championnat avaient fait basculer Montpellier dans la crise, ce revers contre Monaco (2-3), le sixième en sept journées seulement, a plongé les Héraultais dans la détresse la plus totale. D'abord puisqu'ils sont désormais lanterne rouge du classement de Ligue 1 avec un point seulement, mais aussi, on pourrait dire surtout, parce que le scénario du match est cruel pour les hommes de Roland Courbis.
L'espoir d'une première victoire à domicile. Sans briller, le MHSC a su construire patiemment ce qu'il croyait être sa première victoire en Ligue 1 cette saison en se reposant sur les coups de pieds arrêtés de Ryad Boudebouz. Sur deux corners, le meneur de jeu expédie d'abord le cuir sur la tête d'Hilton, repoussée par Subasic mais glissée au fond du but par Daniel Congré (27e). Puis en centrant pour Yatabaré, dont la tête, déviée par le dos du monégasque Carillo, permet à Montpellier de mener 2-0. La fin de la galère en championnat ? Non, le début des ennuis.
L'inquiétude de Roland Courbis. Car Jardim fait entrer à la pause son jeune milieu offensif Bernardo Silva, qui dynamise le jeu des Monégasques. Sur un corner, encore une fois, Coentrao permet aux siens de revenir dans le match (2-1, 56e), avant que Thomas Lemar profite d'un caviar de Dirar (2-2, 65e). S'ensuivent alors 30 minutes très tendues, conclues au bout des arrêts de jeu par un penalty accordé à Monaco pour une faute du portier adverse Jonathan Ligali. Fabinho ne tremble pas (3-2, 95e), les filets montpelliérains si. Et ils ne sont pas les seuls, car la place de Roland Courbis sur le banc ne tient plus qu'à un fil. Au terme du match, Monaco remonte à la 10e place et Montpellier est dernier.