Ligue des champions : Belgrade, un déplacement sous haute sécurité pour les Parisiens

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Les supporters de l'Étoile Rouge de Belgrade compte parmi les plus chauds du continent. © AFP
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Julien Froment , modifié à
Cinq cents supporters parisiens sont du déplacement mardi, à Belgrade, pour le sixième et dernier match du groupe C, qui peut qualifier comme éliminer le PSG. 

"On n’y va pas pour faire du tourisme". Mathieu, supporter parisien, a parfaitement résumé l’état d’esprit autour de cet Etoile rouge Belgrade-Paris Saint-Germain. Un match capital pour Paris, mais aussi pour Belgrade, les deux équipes pouvant encore se qualifier respectivement pour les 8e de finale de la Ligue des champions et les 16e de finale de la Ligue Europa.

Echauffourées au match aller. Le match aller avait été une formalité sur la pelouse pour les Parisiens (large victoire 6-1, ndlr), mais plus compliqué aux abords du Parc des Princes, avec des affrontements entre quelques "supporters" parisiens et serbes. Ajoutez à cela des soupçons de match truqué, révélés par le quotidien sportif l’Equipe, et cette rencontre prend tout de suite une toute autre envergure.

 

D’ordinaire, un déplacement à Belgrade est à risque. Le Paris Saint-Germain a donc décidé d’organiser le déplacement de ses supporters, du début à la fin, pour parer à toute éventualité. Sur les 1.000 places disponibles en parcage, 500 Parisiens feront le voyage (350 du Collectif ultras Paris, 150 indépendants), via un package organisé par le club. Trois avions, au départ d’Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle, ont été affrétés par le PSG. Ils partent ce mardi matin, jour du match.

 

"Parqué comme des animaux". Une fois à l’aéroport de Belgrade, des navettes achemineront les Parisiens au stade. "C’est totalement inédit un déplacement où tout est cadré par le club", affirme pour Europe 1 Jonathan, supporter de 36 ans qui suit le PSG à travers l’Europe depuis de nombreuses saisons. "Je pense qu’on n’aura pas de contact avec les supporters serbes, on va être parqués comme des animaux toute la journée en attendant l’heure du match." Une sorte de fan zone pourrait être mise en place à côté du parcage parisien, mais tout sera en effet fait pour qu’il n’y ait pas de rapprochement entre supporters parisiens et serbes.

Entendu sur europe1 :
J’ai une petite appréhension, mais ça fait partie de l’excitation du jour. Et puis le 'Marakana' c’est trop mythique pour le rater

Une fois le match terminé, les supporters regagneront les navettes, puis l’aéroport de Belgrade pour un retour sur Paris le soir même. "On va y passer le moins de temps possible, c’est sûr qu’il faudra faire attention", prévient Mathieu, lui aussi habitué des déplacements à l’étranger avec le club de la capitale. "Faut pas trop faire le malin avec ce genre de personnes, on sera là pour encourager l’équipe et chanter le plus fort possible pour aller chercher cette qualif’."

 

Le triste précédent Brice Taton. L'ambassade de France en Serbie appelle d’ailleurs à la plus grande vigilance et recommande fortement d'éviter de circuler en ville avec les couleurs du club parisien. Des craintes légitimes car, en 2009, le Toulousain Brice Taton y avait perdu la vie sous les coups des supporters de l'autre club de la capitale serbe, le Partizan Belgrade.

"Forcément il y a une petite crainte parce que c’est un pays qui est très sulfureux en termes de supporterisme, car il s’est passé des choses, même avec des supporters moins 'chauds' que ceux du Paris Saint-Germain", estime Jonathan. "Mais non, très sincèrement, je n’ai pas plus peur que ça. J’ai une petite appréhension, mais ça fait partie de l’excitation du jour. Et puis le 'Marakana' (stade de l’Etoile rouge, ndlr), c’est trop mythique pour le rater." En espérant pour le PSG et ses supporters que le mythe n’abrite pas une triste réalité.