Défaits 5-2 en demi-finale aller, les Romains veulent rééditer mercredi la "rimonta" réussie au tour précédent face à Barcelone. Mais la tâche s'annonce sans doute encore plus compliquée face à Liverpool…
Dans les couloirs du stadio Olimpico, les messages placardés sur les murs reflètent les convictions de tout un peuple : "Difficile ne veut pas dire impossible" ou sa variante "Improbable veut seulement dire que ça peut arriver". Malgré une cinglante défaite 5-2 à l'aller , mardi dernier, l'AS Rome n'a certainement pas abandonné son rêve : celui de renverser Liverpool, mercredi en demi-finale retour de la Ligue des champions . Et pour cause : cet exploit, les Giallorossi l'ont déjà réalisé au tour précédent contre le Barça (3-0 après une défaite 4-1 au Camp Nou ).
"Comment pourrait-on ne pas y croire ?". "La Rimonta ? Ceux qui n'y croient pas peuvent rester à la maison. Mon slogan c'est 'moi j'y crois' et je le répète tous les jours aux joueurs. Il va y avoir plus de 60.000 personnes, comment pourrait-on ne pas y croire ? Moi j'y crois", a répété à l'envi l'entraîneur romain Eusebio Di Francesco, cette semaine en conférence de presse. "À l'aller, on n'a pas su faire ce qu'on devait faire sur 90 minutes. Mais on a mis deux buts à la fin qui nous laissent l'espoir de continuer", a quant à lui résumé le milieu de terrain belge Radja Nainggolan.
Le stadio Olimpico, cette forteresse. Pour se donner les moyens d'un tel miracle, la Roma s'est vite remise au travail, après sa déroute de la semaine dernière. Le convaincant succès 4-1 acquis contre le Chievo Vérone en championnat peut en témoigner. Côté signaux positifs, la Louve peut aussi s'appuyer sur ses performances à domicile, cette saison en Ligue des champions : aucun but encaissé, malgré les visites de l'Atlético de Madrid, Chelsea ou encore Barcelone…
Union sacrée. Mercredi, quelque 62.000 personnes sont attendues au stade, et les couleurs jaunes et rouges devraient garnir de nombreux balcons dans la ville. "C'est le moment d'être uni. Les grands-pères, les enfants, les petits-enfants, les pères, les mères : tout le monde joue", a déjà appelé le directeur sportif Monchi. Une façon de souligner que le football doit rester une fête, sur le terrain comme en dehors (voir encadré).
Liverpool est aussi d'attaque. Oui mais voilà, en face se dresse Liverpool et son attaque de feu. En six déplacements européens cette saison, les Reds, emmenés par leur Égyptien Mohamed Salah, ont d'ailleurs marqué à 20 reprises. À l'aller, le "Pharaon" s'était particulièrement distingué, avec deux buts somptueux et deux passes décisives . Samedi, face à Stoke City en Premier League (0-0), il n'a certes pas été aussi monstrueux, mais Jürgen Klopp avait largement fait tourner son effectif pour l'occasion.
Plus difficile que contre Barcelone ? "On sait tous que ce sera difficile, mais ça l'était aussi contre Barcelone et on l'a fait. Je pense néanmoins que ça sera plus dur, ils sont meilleurs physiquement", a reconnu Radja Nainggolan en conférence de presse. "Ce sont deux équipes complètement différentes, du point de vue tactique et de la mentalité. Liverpool est moins porté sur le jeu de passes, plus sur la verticalité. On ne doit pas seulement bien défendre, il faut marquer trois buts", a souligné son entraîneur, plus que jamais déterminé. À l'AS Rome et à leurs supporters de montrer leur meilleur visage.
Un match à hauts risques
L'inquiétude est grande autour de cette demi-finale retour, pour laquelle près de 5000 supporters des Reds sont attendus, dont une cinquantaine de hooligans selon les médias sportifs italiens. La semaine dernière, un Irlandais de 53 ans avait été agressé aux abords du stade de Liverpool. Toujours dans un état critique , il souffre de graves blessures à la tête. Deux jeunes Italiens ont été arrêtés.
Un important dispositif de sécurité a donc été mis en place mercredi avec 1.000 policiers et 1.000 stadiers dans et autour du stadio Olimpico. Au total, 3.000 membres des forces de l'ordre seront mobilisés.