Comme on se retrouve ! L’Olympique lyonnais, sacré champion de France pour la dixième fois d’affilée, vise un troisième sacre européen, jeudi, en Ligue des champions féminine, après 2011 et 2012, face à une vieille connaissance, les Allemandes du VfL Wolfsburg, contre lesquelles les Lyonnaises s'étaient inclinées en finale, en 2012-13.
Cinquième finale en sept ans. Ce ne sera certainement pas une simple formalité, mais les Lyonnaises sont arrivées en Italie, au Stade de Reggio Emilia, avec beaucoup de certitude : un doublé Coupe-championnat sur la scène nationale et un parcours quasi sans faute en Ligue des champions. Cette saison, l’équipe de Gérard Précheur a remporté huit de ses neuf matches avec une moyenne de 4 buts par matches, dont des cartons mémorables, comme celui infligé au PSG en demi-finales aller (7-0), devant un Parc OL bien garni (plus de 22.000 spectateurs).
Mais Lyon ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. "La Ligue des champions, c’est l’objectif principal", avoue au micro d'Europe 1 Amandine Henry. "On est frustrées depuis deux ans (deux éliminations d'affilée en huitièmes de finale d’affilée, ndlr), la Ligue des champions, c’est quelque chose que l’on veut gagner absolument."
Wolfsburg, un air de déjà-vu. Et pour se faire, les Lyonnaises devront battre les Allemandes de Wolfsburg, qui ont déjà remporté la compétition une fois, il y a trois ans, face à Lyon. Cette défaite 1-0 a laissé un goût amer aux Lyonnaises, la faute à un penalty litigieux. "On a envie de prendre notre petite revanche, surtout celles qui ont connu ça", se rappelle l’attaquante Eugénie Le Sommer. "On a envie de les battre pour montrer notre suprématie sur la scène européenne."
Cette rencontre sera aussi l’occasion de fermer un cycle, avec les départs déjà actés de trois joueuses majeures de l’effectif : les Françaises Amandine Henry (qui a signé aux États-Unis, à Portland, ndlr) et Louisa Necib, ainsi que la buteuse suédoise Lotta Schelin. Un match que l'OL et le football français dans son ensemble espèrent en forme de happy end, pour une génération qui aura marqué, quoiqu’il arrive, l’histoire de foot féminin tricolore.