Supporters comme observateurs, tout le monde était assez impatient de revoir le PSG face à une grosse opposition sur la scène européenne. La première avait débouché sur une défaite, concédée dans le temps supplémentaire, à Liverpool (3-2), en septembre dernier. La deuxième, mercredi soir, face à Naples, a accouché d'un match nul, décroché dans la douleur, et dans ce même temps supplémentaire qui lui a souri cette fois, grâce à un éclair d'Angel Di Maria (2-2). Avant cela, le PSG, contrarié par une équipe de Naples joueuse, avait étalé quelques limites qui interrogent forcément sur sa capacité de à aller loin au printemps. Si tant est qu'il le voit.
Errements défensifs, approximations offensives. Après un début de match canon, le PSG a perdu peu à peu le fil de la rencontre. Et c'est fort logiquement que Lorenzo Insigne, lancé dans la profondeur par un caviar de José Callejon, a ouvert le score (0-1, 29e) dans le dos d'une défense centrale orpheline de Thiago Silva et face à un Alphonse Areola qu'on a connu plus solide. Peu inspirés et maladroits, à l'image de ce face-à-face manqué par Kylian Mbappé (38e), les Parisiens, bien plus dynamiques en début de deuxième période avec le passage à trois défenseurs centraux et deux milieux de terrain excentrés, ont néanmoins trouvé la faille après un bel échange Neymar-Mbappé et un centre de Thomas Meunier, contré dans son propre but par le malheureux Mario Rui (1-1, 61e).
Ce n'est pas un hasard si le premier but parisien est venu d'un fait de jeu, car la fameuse "MCN" (Mbappé-Cavani-Neymar) a un peu tourné à vide devant le but. Symbole de ce ronronnement : la première occasion du match (3e), où, sur un centre de Mbappé, Neymar a manqué une reprise avant de s'écrouler au sol après un contact avec… Cavani. Par la suite, Mbappé a beaucoup manqué, passes comme tirs. Cavani, dont ça devait être la soirée, a disparu, du jeu, puis du terrain, puisque Thomas Tuchel l'a sorti à un gros quart d'heure de la fin. Quant à Neymar, il avait du jus (même pour haranguer les supporters au point de corner), des idées, mais n'a jamais concrétisé, malgré plusieurs bonnes situations.
Un chef-d'oeuvre pour Di Maria. Ce manque de liant dans l'équipe a fini par déboucher sur le deuxième but du Napoli, un peu heureux lui aussi, puisque Mertens a profité d'un ballon renvoyé par Marquinhos pour ajuster Areola de près (1-2, 77e). Et c'est alors qu'on n'y croyait plus vraiment dans les travées du Parc (parfois frondeur, quelle bordée de sifflets à la mi-temps !) qu'un magicien, pas issu de la "MCN", mais simplement "ADM", Angel Di Maria, a livré un chef-d'oeuvre dont il a le secret dans la lucarne droite d'Ospina, intraitable jusque-là (2-2, 90e+3).
Un exploit individuel après un but contre son camp permettent donc au PSG de rester dans la course à la qualification dans un groupe qui sera serré jusqu'au bout et où les trois "gros" se tiennent en deux points après la victoire de Liverpool sur l'Étoile rouge de Belgrade (4-0) : Liverpool 6 points, Naples 5 et PSG 4. Mais il faudra que le PSG en montre davantage, à commencer par le 7 novembre prochain, à Naples, pour espérer briller en Ligue des champions, son objectif (non) avoué cette saison.
En attendant, et comme l'ont rappelé les fidèles supporters du Virage Auteuil - qui n'avaient pas sifflé à la mi-temps - à l'issue de la rencontre : dimanche, le PSG se déplace à Marseille et il faudra là aussi mettre l'intensité et la qualité qui ont fait clairement défaut mardi soir.
Les autres résultats :
Groupe A
Borussia Dortmund - Atlético Madrid : 4-0
Bruges - Monaco : 1-1
Groupe B
FC Barcelone - Inter Milan : 2-0
PSV Eindhoven - Tottenham : 2-2
Groupe C
Liverpool - Etoile rouge de Belgrade : 4-0
Groupe D
Galatasaray - Schalke 04 : 0-0
Lokomotiv Moscou - Porto : 1-3