Un an après leur légendaire confrontation, le PSG et Chelsea se retrouvent mardi soir en huitièmes de finale de la Ligue des champions. L'an dernier, les Parisiens s'étaient miraculeusement qualifiés pour les quarts de finale, grâce à leur match nul arraché à Stamford Bridge (2-2 après prolongations). Cette saison, pourtant, l'affiche semble nettement plus déséquilibrée sur le papier. Le PSG, largement leader de la Ligue 1, arrive en (presque) pleine possession de ses moyens, malgré les violentes secousses de l'affaire Serge Aurier. Chelsea, de son côté, a relevé la tête après un début de saison cauchemardesque, mais n'est que 12e de Premier League. Alors, le PSG doit-il craindre les Blues ?
- Oui : Chelsea s'est refait une santé
Chelsea ne perd plus. Le club londonien, champion d'Angleterre en titre, paye toujours son début d'année cataclysmique. Chelsea, seulement 16e mi-décembre, a licencié son entraîneur José Mourinho pour le remplacer par Guus Hiddink. Depuis l'arrivée sur le banc du Néerlandais, les Blues ont retrouvé (un peu) le sourire. Chelsea est remonté à la 12e place grâce à une série de douze rencontres consécutives sans défaite toutes compétitions confondues (6 victoires et 6 nuls).
Les Blues ont même réussi plusieurs belles performances, comme leur victoire sur la pelouse d'Arsenal, fin janvier (0-1). Le week-end dernier, les coéquipiers d'Eden Hazard ont montré leurs progrès en humiliant Newcastle à domicile (5-1). La machine Chelsea n'est peut-être pas le rouleau-compresseur de l'an dernier, mais elle s'est clairement remise en route. Au PSG de ne pas se faire écraser.
Diego Costa marque à nouveau. Chelsea s'appuie surtout sur sa solidité défensive, comme souvent, pour maîtriser ses adversaires. Mais l'équipe anglaise a retrouvé de l'allant offensif depuis quelques semaines. Certes, Eden Hazard, l'ailier belge formé à Lille, traverse la saison comme un fantôme, avec aucun but inscrit (oui oui !).
Mais Chelsea peut compter sur un Diego Costa à nouveau décisif. L'attaquant espagnol, transparent avec José Mourinho d'août à décembre, s'est remis à marquer avec Guus Hiddink. Le (très) rugueux Espagnol a inscrit huit buts lors des dix derniers matches, le dernier en date contre Newcastle, le week-end dernier. La défense parisienne est prévenue.
Le résumé de la victoire de Chelsea contre Newcastle (5-1), le week-end dernier en Premier League :
- Non : les Blues ne sont pas le Barça, le Real ou le Bayern
Chelsea, une équipe sans génie. Avec Chelsea, ne vous attendez pas à un football romantique. Les Blues ne sont pas, n'ont jamais été et ne se revendiquent pas apôtres du beau jeu. Les Londoniens sont plutôt du genre besogneux, durs sur l'homme, solides et d'une efficacité redoutable. En résumé, tous les ingrédients qui pourraient permettre de battre une équipe comme le PSG, basée sur la possession du ballon.
Mais Chelsea n'est certainement pas une des meilleures équipes au monde. Les Blues n'impressionnent pas comme le Barça, le Bayern ou le Real. Si le PSG veut intégrer le gotha du foot européen, il ne peut pas se permettre de sortir contre ce Chelsea-là.
Une défense décimée. De plus, Guus Hiddink doit composer avec une défense décimée. Kurt Zouma, le jeune défenseur central français, est blessé jusqu'à la fin de la saison. Coup dur supplémentaire pour la charnière des Blues : le capitaine John Terry, blessé samedi contre Newcastle, a déclaré forfait contre le PSG.
Chelsea devra donc totalement recomposer son arrière-garde pour la rencontre au Parc des Princes. L'entraîneur néerlandais pourrait ainsi confier les clés de la défense centrale à Gary Cahill et à Branislav Ivanovic, habituellement titulaire à droite. Du coup, sur les côtés, Cesar Azpilicueta, l'ancien joueur de l'OM, repasserait à droite et Baba Rahman, le jeune et inexpérimenté Ghanéen, jouerait à gauche. Au PSG de profiter de ce vaste jeu de chaises musicales pour s'ouvrir le chemin des quarts de finale.