Le Borussia Dortmund s'est qualifié pour la finale de la Ligue des champions grâce à sa victoire sur le terrain du Paris Saint-Germain 1 à 0 mardi en demi-finale retour grâce à un but de Mats Hummels (50e). Les Allemands ont confirmé leur succès du match aller (1-0) et affronteront le Real Madrid ou le Bayern Munich en finale le 1er juin à Wembley.
Le Paris Saint-Germain, trop peu inspiré et imprécis, a été battu une nouvelle fois par Dortmund mardi (1-0) et éliminé en demi-finale de Ligue des champions , aux portes de la finale à Wembley. Un nouveau grand regret dans l'histoire européenne du club de la capitale, qui ne jouera pas une seconde finale. Paris avait pourtant les armes offensives et les arguments nécessaires pour sortir le "BVB", un club largement à sa portée. "Nous sommes l'armée du PSG et rien ne pourra nous arrêter", avait même prédit une banderole du Parc des princes des grands soirs.
Dortmund trop bien organisé
Mais comme à l'aller (1-0), ils n'ont mis ni assez d'intensité ni assez d'envie - surtout en première période - pour rééditer l'exploit de Barcelone et renverser la situation. Ironie de l'histoire, le PSG avait ouvert sa campagne européenne en septembre en battant 2-0 au Parc le "BVB".
Dortmund était cette fois trop bien organisé et suffisamment placé pour se faire surprendre par les attaquants parisiens. Et quand les Allemands l'ont été, ils ont été encore une fois sauvés par leur poteaux. A quatre reprises.
Après le double-poteau de Mbappé et Marquinhos dans la Ruhr, ce sont Warren Zaïre-Emery (47e) et Nuno Mendes (61e) qui ont touché mardi soir les montants. Puis en fin de match, c'est Kylian Mbappé qui a frappé sur la barre transversale (86e), alors que Paris poussait sans parvenir à percer le mur jaune. Avant que Vitinha la trouve encore une fois (88e).
Paris a touché 14 fois les montants adverses cette saison en Ligue des champions - dont la moitié contre Dortmund - un record. Après une première période où ils ont eu la possession du ballon sans en faire grand chose, ils sont revenus des vestiaires avec de meilleures intentions. Mais il fallait commencer le match différemment pour espérer quelques chose pour Paris, qui a aligné l'équipe la plus jeune en demi-finale depuis 2009 selon le statisticien Opta.
Quatre montants
Sur leur point faible, les coups de pieds arrêtés, ils ont été punis par le "BVB" et Mats Hummels qui a pris le dessus sur Lucas Beraldo et a trompé Donnarumma, qui n'est pas sorti, d'une tête piquée (1-0, 50e). Pas assez inspirés, peu dangereux, ils n'ont une nouvelle fois pas assez utilisé la profondeur, pourtant possible avec la vitesse de Dembélé et Mbappé.
Face au jeu ennuyeux proposé par les Parisiens, on pouvait se demander s'ils avaient bien réalisé qu'ils jouaient pour une place en finale. La seule fois où les hommes de Luis Enrique ont été dangereux, c'est sur une frappe puissante de Fabian Ruiz détournée par Schlotterbeck (45e).
Même s'ils se sont davantage montrés dangereux en seconde période, ils ont encore été trop imprécis à l'image de la frappe de Gonçalo Ramos - préféré à Barcola - largement au dessus (60e) ou la tête de Marquinhos (83e). Cette saison, le PSG n'avait jamais enchaîné deux mauvais matches en phase d'élimination directe et semblait meilleur dos au mur. Mieux encore, Paris n'avait jamais perdu contre Dortmund à domicile.
Ce fut le pire soir mardi pour contredire ces statistiques, tant la finale semblait atteignable. La star française, Kylian Mbappé, qui a vécu son dernier match de C1 au Parc des Princes avec Paris, n'a toujours pas montré son meilleur visage. Depuis l'annonce à sa direction de son départ, le N.7 a été loin de son meilleur niveau en Ligue des champions, et ne finira donc pas en beauté avec Paris.
Echouer contre Dortmund, alors que tout semblait sourire aux Parisiens cette saison - jusqu'au tirage au sort de la phase finale - est sans aucun doute une grosse déception pour le club. "On félicitera l'adversaire, le jour suivant on sera absolument écoeurés et on se relèvera avec l'objectif d'aller en finale la saison prochaine", avait lancé lundi Luis Enrique, pour dédramatiser. Il faudra forcément du temps pour digérer ces deux défaites consécutives.