Le PSG a échoué au test. Les Parisiens, défaits sur la pelouse de Liverpool (3-2) mardi soir, ont étalé une nouvelle fois leurs limites en Ligue des champions. Les champions de France, battus dans les arrêts de jeu sur un but de Roberto Firmino, ont pourtant failli décrocher un nul inespéré. Mais les Reds ont logiquement réussi à arracher la victoire pour renvoyer les champions de France à leurs doutes. Le chantier s’annonce immense pour le nouvel entraîneur, l’Allemand Thomas Tuchel, arrivé cet été dans l’optique de faire enfin passer un cap au PSG en Ligue des champions.
- Un manque d’intensité toujours aussi criant
À Anfield, le PSG a d’entrée été dépassé par l’intensité, le pressing haut et le rythme d’enfer imposés par Liverpool. La sanction ne s’est pas fait attendre, avec un but encaissé à la demi-heure de jeu sur une tête de Daniel Sturridge. Pire : les Parisiens se sont montrés apathiques en deuxième période, ne se procurant pratiquement aucune occasion alors même que les Reds avaient largement desserré leur étreinte. "Liverpool a été plus agressif que nous", a convenu Julian Draxler, interrogé en zone mixte après la rencontre.
Ce manque d’agressivité n’est pas nouveau. Les Parisiens avaient déjà laissé cette impression la saison dernière, lors des défaites sur la pelouse du Bayern Munich pour la dernière journée de la phase de poules (3-1) et contre le Real Madrid en huitièmes de finale (3-1 et 2-1). Le PSG reste désormais sur une série de quatre rencontres perdues consécutivement en Ligue des champions, à chaque fois contre des "grosses" écuries. Sûrement pas un hasard…
- Bernat et Marquinhos, symboles d’un mercato raté
Le PSG avait pourtant identifié ses carences pour combler son retard sur les grands d’Europe : un latéral gauche et un milieu défensif de haut niveau. Pourtant, aucun de ces deux renforts attendus n’est arrivé au mercato d’été. Certes, la direction parisienne a acheté Juan Bernat. Mais le latéral gauche espagnol, qui était remplaçant au Bayern Munich, a confirmé les difficultés déjà entrevues le week-end dernier contre Saint-Étienne, en Ligue 1, en se rendant notamment coupable de la faute sur le penalty du 2-0.
Le poste de milieu défensif semble poser davantage problème encore. En l’absence de Marco Verratti, suspendu, Thomas Tuchel avait décidé de faire monter d’un cran Marquinhos. Mais le Brésilien, défenseur central de métier, n’a pas les automatismes d’une véritable "sentinelle" et il est apparu en souffrance mardi soir. Seul Adrien Rabiot semble, à court terme, pouvoir dépanner à ce poste ô combien essentiel en Ligue des champions. Mais le "Duc" préfère jouer plus haut… À Thomas Tuchel de trouver une solution.
8 - Seul le Benfica (9) a concédé plus de penalties que Paris en Ligue des Champions depuis 2015/16 (8). Cadeaux. #LIVPSGpic.twitter.com/JanNq6wHSM
— OptaJean ⭐⭐ (@OptaJean) 18 septembre 2018
- Mbappé et Neymar, des éclairs insuffisants
Si le milieu de terrain parisien a déçu mardi soir, la MCN (Mbappé-Cavani-Neymar) n’a pas non plus été à la fête. Edinson Cavani s’est retrouvé isolé toute la rencontre, tandis que Neymar et Kylian Mbappé se sont uniquement signalés sur l’égalisation à 2-2, le Brésilien se muant en passeur décisif (un peu heureux) pour le Français. Hormis cet éclair, la prestation des deux stars du PSG, qui n'ont pratiquement jamais aidé leurs coéquipiers dans les tâches défensives, a été bien terne.
"On en attend beaucoup (de la "MCN"). Aujourd'hui, c'était difficile, mais on doit encore s'améliorer, jouer un peu plus agressif et en direction de l'autre but, c'est clair", a constaté Thomas Tuchel, interrogé en conférence de presse. Aussi talentueux soient-ils, Mbappé, Cavani et Neymar ne pourront pas résoudre tous les problèmes parisiens. Mais ça, le PSG le savait déjà.