Après un début en fanfare et six victoires de rang pour entamer sa saison, le Real Madrid marque le pas depuis une petite semaine. Mercredi dernier, les Merengue ont fait match nul (1-1) à domicile contre Villareal, dont le surnom est le "Sous-marin jaune". Samedi, le Real a été une nouvelle fois accroché en Liga (2-2), cette fois sur la pelouse de Las Palmas, face aux "Amarillos", les "Jaunes". Et voilà que se profile mardi soir un déplacement périlleux sur la pelouse du Borussia Dortmund, aussi réputé pour son jeu chatoyant que pour sa tribune de supporters située derrière l'un des buts et surnommé, vous vous en doutez, le "Mur jaune"…
#LaPortada 'La BBC contra el muro amarillo'. ¡Buenos días! #UCL#FelizMartespic.twitter.com/dZoH8M3AXo
— MARCA (@marca) September 27, 2016
Attentif, le community manager du club allemand n'a pas manqué de souligner cette étrange répétition de couleur, moquant par la même occasion les dernières perfomances madrilènes face à ces équipes évoluant en jaune. "Vous avez du mal contre les équipes qui portent du jaune, hein ?", a-t-il tweeté, avec un lien vers le compte-rendu du match du Real à Las Palmas.
Läuft derzeit nicht so gegen gelbe Teams, oder? // You're having a hard time playing teams that wear yellow, do you @realmadriden? https://t.co/aESGz1Os9n
— Borussia Dortmund (@BVB) September 25, 2016
Si le Borussia peut se permettre de se montrer aussi taquin avec le Real Madrid, c'est que le club de la Ruhr n'a pas à rougir de son bilan face au géant madrilène (3 victoires, 3 nuls, 4 défaites), qu'il a très souvent tourmenté dans son antre. Ce fut le cas notamment lors d'une mémorable demi-finale aller, au printemps 2013. Ce soir-là, le Polonais Robert Lewandowski, aujourd'hui au Bayern Munich, avait inscrit un quadruplé (4-1). L'année suivante, cette fois au stade des quarts de finale, le Borussia s'était aussi imposé (2-0) mais le doublé de Marco Reus avait été insuffisant pour rattraper le retard pris au match aller (victoire du Real 3-0).
Lewandowski passe quatre buts à la défense du Real en avril 2013 :
Reus inscrit deux buts face au Real en avril 2014 :
Cartons jaunes. Si, depuis le début de saison, le Borussia est contraint de faire sans Reus, touché aux adducteurs, les résultats du club, actuellement deuxième de Bundesliga derrière le Bayern Munich, ne s'en ressentent pas vraiment.
En effet, le club de la Ruhr reste sur quatre victoires de rang, avec la bagatelle de 20 buts inscrits, pour seulement deux encaissés : 6-0 sur le terrain du Legia Varsovie et contre Darmsdadt, 5-1 à Wolfsburg et 3-1 contre Fribourg. Il faut dire que l'association des talents offensifs est impressionnante : Mario Götze est revenu au bercail après trois saisons au Bayern Munich, André Schürrle est arrivé en provenance de Wolfsburg, tandis que la Ligue 1 a envoyé dans la Ruhr deux de ses pépites : le champion d'Europe portugais Raphaël Guerreiro (ex-Lorient) et le tout jeune international tricolore Ousmane Dembélé (ex-Rennes). Tous sont venus encadrer l'ancien avant-centre stéphanois Pierre-Émerick Aubameyang, déjà auteur de six buts depuis le début de la saison.
Le Borussia écrase le Legia Varsovie 6-0 :
Quand Ronaldo rit jaune. Sur le papier, le Real Madrid n'a évidemment pas à rougir de la comparaison avec les Jaunes du Borussia : la "BBC" Benzema-Bale-Cristiano Ronaldo peut à nouveau être alignée après quelques pépins de santé. Mais Benzema doit composer avec le retour de l'ancien attaquant de la Juventus Turin, Alvaro Morata, Bale avec un manque de réussite chronique depuis plusieurs semaines et Cristiano avec Zinédine Zidane en personne et un peu avec son ego aussi. Remplacé à vingt minutes de la fin du match face à Las Palmas la semaine dernière, "CR7" avait rit jaune et lâché quelques noms d'oiseaux en rejoignant le banc, ce dont s'était délectée la presse espagnole, avec lecture labiale à la clé.
"Tout est normal", a tenu à relativiser Zidane, lundi, lors de la conférence de presse d'avant-match. "Je comprends sa réaction mais c'est moi qui prends la décision à la fin. On a parlé avec le joueur (Ronaldo) après le match. Maintenant vous tous, la presse, vous ne parlez que de ça, nous on doit vivre avec. Mais je ne suis pas bête, il est intelligent, et nous sommes tous là avec le même but." Le but pour ce Real convalescent, mardi soir, face à Dortmund et son fameux "mur jaune", est clairement défini : ne pas se mettre dans le rouge.