Ligue des champions : Liverpool, un test idéal pour le PSG

La "MCN" (Mbappé, Neymar, Cavani) sera cette année encore le principal atout du PSG. © PASCAL GUYOT / AFP
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Le PSG débute la Ligue des champions mardi soir par un choc à Liverpool. Une rude entrée en matière pour un club encore traumatisé par ses deux éliminations consécutives en huitièmes de finale.

Pas de galop d’essai pour le PSG. Les Parisiens commencent leur premier tour de Ligue des champions par une rencontre aussi prestigieuse que difficile, mardi soir à Liverpool, finaliste la saison dernière. Les Reds, leaders invaincus de Premier League, s’annoncent comme un test idéal pour évaluer le potentiel des champions de France, désormais entraînés par l’Allemand Thomas Tuchel. Mais après deux éliminations consécutives en huitièmes de finale (en 2016-2017 par le Barça et en 2017-2018 par le Real Madrid), le PSG a reculé dans la hiérarchie européenne. Alors, le club parisien peut-il enfin franchir un cap cette saison et se mêler à la lutte pour la victoire finale ?

  • Une revanche à prendre

Les Parisiens le savent : ils ont une revanche à prendre en Ligue des champions. L’élimination l’an passé en huitièmes de finale face au Real Madrid a été fatale à Unai Emery, remplacé sur le banc par Thomas Tuchel. "Si on travaille bien chaque jour, si on vit bien chaque jour en tant que groupe, nous devrions être prêts pour les grands matches. Si on ne se focalise pas trop sur ces grands matches à venir en février, peut-être qu’on peut mieux les aborder", a tenté de dédramatiser l’Allemand, interrogé longuement lundi dans L’Equipe.

Mais comme chaque année, la saison du PSG sera jugée quasi exclusivement sur son parcours européen. Pour atteindre les demi-finales -ce qui n’est pas arrivé depuis le rachat par le Qatar en 2011-, les Parisiens compteront avant tout sur leur "MCN" (Mbappé-Cavani-Neymar). Ça tombe bien : le trio met le feu à la Ligue 1 depuis le début de la saison (4 buts pour Mbappé et Neymar et 3 pour Cavani). A eux de faire de même en Europe.

  • Un effectif qui pose question

Si l’attaque du PSG a de quoi faire peur à n’importe quel adversaire, le reste de son effectif a de quoi soulevé de nombreuses interrogations. Les dirigeants parisiens, contraints par le fair-play financier, n’ont pas réussi à combler les manques identifiés l’an dernier, notamment au poste de milieu de terrain défensif. Thomas Tuchel est ainsi obligé de "bricoler" et pourrait être tenté d’aligner Marquinhos, défenseur central de métier, en tant que sentinelle face à Liverpool. "L’impact physique d’un numéro six, c’est ce qui me préoccupe", a avoué l’entraîneur allemand, dans L’Equipe.

Le cas du latéral gauche Juan Bernat, arrivé du Bayern Munich cet été, suscite également l’inquiétude. L’Espagnol, en difficulté vendredi soir contre Saint-Etienne (victoire 4-0),  devrait tout de même être titulaire à Liverpool (Layvin Kurzawa, l’habituel titulaire, est blessé pour plusieurs semaines). Difficile, dans ces conditions, de savoir si le PSG peut faire mieux que l’an dernier.

  • Un premier tour périlleux

Mais avant de penser à franchir les quarts de finale, les Parisiens devront sortir vivants d’un premier tour (très) compliqué avec Liverpool, Naples et l’Etoile Rouge Belgrade. Les Reds, brillants finalistes l’an dernier, se sont renforcés cet été avec les arrivées du gardien brésilien Alisson Becker, les milieux de terrain Naby Keita et Fabinho et l’attaquant suisse Xherdan Shaqiri. Naples, vice-champion d’Italie et entraîné depuis cet été par Carlo Ancelotti (ex-coach du PSG), a conservé son ossature et s’annonce comme un adversaire coriace, tandis que l’Etoile rouge fait figure de "petit poucet".

"On va pouvoir un peu se mesurer et les phases de groupe servent à prouver qu’on a les qualités", a estimé le défenseur parisien Thomas Meunier, interrogé sur Canal+ après la rencontre contre Saint-Etienne. Le PSG va vite savoir.