En dix minutes, Monaco est passé du rêve au cauchemar. Les Monégasques, après avoir menés 3-2 à l’heure de jeu, ont été submergés en fin de rencontre par un Manchester City déchaîné (5-3), mardi soir, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. En encaissant trois buts entre la 71e et la 82e minute, au bout d'un scénario époustouflant, l’ASM s’est sérieusement compliquée la tâche pour aller chercher la qualification au retour, le 15 mars prochain.
Une heure presque parfaite. Pendant une heure, Monaco a pourtant récité son habituelle partition, interprétée avec maestria par son attaque de feu. Raheem Sterling a eu beau ouvrir le score (26e), et Sergio Agüero égaliser à 2-2 (58e), la meilleure attaque d’Europe a mis au supplice la défense des Citizens. D’abord grâce au sens du but aiguisé de Radamel Falcao, auteur d’un doublé (32e, 61e) avec au passage un lob époustouflant sur le deuxième but. Puis grâce au talent, à la vitesse et à la technique de son diamant brut, le jeune Kylian Mbappé, buteur pour la première fois en C1 à seulement 18 ans et 2 mois (40e). À 3-2 à l’heure de jeu, malgré un penalty raté par Falcao (50e) et une erreur de main coupable de Subasic sur le deuxième but anglais, l’opération était presque parfaite pour la jeune garde de Leonardo Jardim.
Une dernière demi-heure pour se noyer. Sauf qu’en face, Manchester City possède aussi des armes capables de détruire massivement les défenses adverses. Et quand les vagues des Citizens, portés par leur impressionnant pouvoir offensif, déferlent avec une telle intensité, la moindre erreur se paye au prix fort. Des erreurs, justement, Monaco n’en a pas commises une, ni deux, mais trois, en onze minutes qui ont fait basculer ce magnifique match dans la folie la plus totale... au détriment des Rouge et Blanc. Sur deux corners, d’abord, qui ont permis à Sergio Agüero (71e), encore lui, puis à John Stones, de remettre totalement Manchester City à flot (4-3, 77e). Avant le coup de Trafalgar, dans la foulée, sur un ultime but de Leroy Sané (5-3, 82e), en forme de punition. Pour espérer survivre à ce type de tempête et entrevoir les quarts de finale de C1, comme en 2015, Monaco va devoir colmater les brèches. Sous peine de définitivement se noyer.