Sur le papier, le PSG n’a rien à craindre de son dernier match de poules de Ligue des champions contre Ludogorets, mardi soir au Parc des Princes. Avec un budget cinquante fois inférieur (10 millions d’euros contre 500 millions) et seulement 2 points inscrits en 5 journées, le petit club bulgare ne devrait pas peser lourd face aux Parisiens, qui ont besoin d’un succès pour terminer en tête de leur groupe. Pourtant, la sévère défaite à Montpellier (3-0) lors de la dernière journée de Ligue 1 a semé le doute dans les rangs du champion de France en titre.
Une réaction attendue. Le PSG doit tout d’abord se racheter une conduite après sa spectaculaire sortie de route à Montpellier. Les Parisiens, totalement hors-sujets dans l’Hérault, n’avaient pas subi pareille déroute en championnat de France depuis près de cinq ans, et une défaite à Marseille 3 à 0 (le 27 novembre 2011). "Il faut oublier ce match tout de suite", a concédé Marquinhos, interrogé quelques instants après la rencontre.
Car samedi, la faillite parisienne a été collective. Les cadres, notamment le gardien Alphonse Areola, la défense centrale Marquinhos-Thiago Silva et les attaquants Lucas et Di Maria sont tous passés au travers, incapables d’inverser le cours de la rencontre. "Mais quand on prend une claque, on apprend beaucoup. Il faut tout de suite se remettre au travail. Les supporters verront un Paris différent au prochain match", a tenté de positiver Marquinhos.
Ludogorets, pas si simple. Malgré la correction subie à Montpellier, difficile toutefois d’imaginer le PSG se faire surprendre une deuxième fois de suite par Ludogorets. Les Bulgares, qui n’ont pas gagné la moindre rencontre pour l’instant, ont réussi à arracher deux matches nuls face au FC Bâle (1-1 et 0-0) mais ont été lourdement punis par Arsenal (6-0).
Sauf qu’à l’aller, les Parisiens ont été sérieusement mis en difficulté par Ludogorets (victoire 3-1). Les Bulgares avaient ouvert le score dès le début du match, avant de passer à côté de l’exploit en une minute. Alors que le PSG menait 2-1, Alphonse Areola avait sauvé les siens en arrêtant un penalty peu avant l’heure de jeu (59e). Une minute plus tard, Edinson Cavani inscrivait le but du break (3-1). Les Parisiens sont donc prévenus : Ludogorets ne sera pas une proie facile.
Un réel enjeu. Pour battre les Bulgares, le PSG devra cependant composer avec un secteur du milieu de terrain largement dépeuplé par les blessures. Javier Pastore et Adrien Rabiot sont toujours indisponibles, tandis que Thiago Motta est incertain en raison de douleurs au mollet.
Mais plus que se rassurer dans le jeu, le PSG cherche avant tout à gagner pour terminer en tête de son groupe. Finir premier accentuerait non seulement les chances parisiennes d’éviter un adversaire de gros calibre en huitièmes de finale, mais aussi celles d’accéder en quarts de finale. Depuis 2011-2012, seulement huit des 40 équipes qualifiées pour les quarts avaient ainsi terminé deuxième de leur groupe. Raison de plus pour le PSG de finir la phase de groupe par un succès.