Tout ce qu'il touche se transforme en or. Seize mois seulement après avoir fait ses débuts sur un banc de touche, Zinédine Zidane s'est qualifié mercredi avec le Real Madrid pour sa deuxième finale de Ligue des champions consécutive. Déjà champion d'Europe l'an passé, l'ancienne gloire du foot français est proche d'écrire une nouvelle page de sa légende.
Rééditer l'exploit de Sacchi. Si en 2016, les médias espagnols avaient beaucoup évoqué "la chance" du Marseillais, vainqueur de la C1 après cinq mois en poste, force est de constater que l'ancien numéro 10 des Bleus a confirmé son éclosion en tant qu'entraîneur de premier plan. Mieux, le 3 juin à Cardiff, au Pays de Galles, "Zizou" aura l'occasion de remporter le Saint-Graal pour la deuxième fois d'affilée, une première depuis Arrigo Sacchi avec l'AC Milan (1989, 1990). Il n'est d'ailleurs que le deuxième Français à se qualifier pour deux finales européennes de suite après Helenio Herrera, en 1964 et 1965.
2 - Zinedine Zidane est le 2e entraineur à se qualifier pour 2 finales européennes d'affilée après Helenio Herrera (1964 & 65). Légende.
— OptaJean (@OptaJean) 10 mai 2017
Un rendez-vous avec SON histoire. Sur sa route se dressera un club qu'il connaît mieux que personne : la Juventus de Turin, où il a brillé sur le terrain entre 1996 et 2001. "C'est sûr que j'y ai passé cinq ans, j'ai tout connu là-bas, j'ai gagné beaucoup de choses, donc forcément, ce sera une grande finale avec un club que j'ai dans mon cœur et dans ma tête", a-t-il confié au micro de BeINSports après la qualification obtenue face à l'Atlético.
Un doublé plus jouable que jamais. Le club merengue visera sa "Duodecima", c'est-à-dire son 12e titre en C1. Un exploit phénoménal qui pourrait en cacher un autre. Car si Zidane n'a conquis jusqu'alors que des titres internationaux au sein de la "Maison Blanche" (Ligue des champions, Supercoupe de l'UEFA et Coupe du monde des clubs), un doublé Liga-Ligue des champions est plus envisageable que jamais. Cela fait plus d'un demi-siècle que ce n'est pas arrivé : la dernière fois, c'était en 1957 et en 1958, et le Cristiano Ronaldo de l'époque s'appelait Alfredo Di Stefano.
Mais comme l'a rappelé "Zizou" avant la demi-finale retour contre les Colchoneros, "en football, rien n'est acquis". Calme et prudence, c'est aussi ça, la recette Zidane.