Les Marseillais ont fait un grand pas vers la finale en battant le RB Salzbourg (2-0), jeudi soir dans un stade Vélodrome bouillant, au terme d’une rencontre intense et plus accrochée que ne le dit le score final.
L’OM peut avoir le sourire ! Les Marseillais, poussés par leur formidable public du Vélodrome, ont réalisé un gros coup en s’imposant face au RB Salzbourg (2-0), jeudi soir au terme d’une intense demi-finale aller de Ligue Europa. Florian Thauvin (16e) et Clinton Njie (64e), à chaque fois servis par Dimitri Payet, ont permis aux Phocéens de mettre un pied en finale. Les Marseillais ont pourtant éprouvé de grosses difficultés, notamment en seconde période, face à des Autrichiens accrocheurs mais en manque de réussite. Le poteau, une fois, et le gardien Yohann Pelé, à plusieurs reprises, ont sauvé l’OM d’un but à domicile qui aurait pu avoir de fâcheuses conséquences pour le match retour, dans une semaine en Autriche. Sauf qu’en ce moment, tout réussit aux hommes de Rudi Garcia.
Payet superstar. De la réussite, l’OM en a assurément bénéficié jeudi soir. Mais les Phocéens possèdent bien plus que cela, et en premier lieu de joueurs, comme Dimitri Payet, capables de faire basculer le sort d’une rencontre. Le meneur de jeu de l’OM, encore une fois étincelant, a été le grand bonhomme de son équipe avec ses deux passes décisives. Il a d’abord parfaitement frappé un coup franc, excentré à droite des 20 mètres, pour permettre à Florian Thauvin d’ouvrir le score en début de rencontre (16e, 1-0). Puis, au cœur d’une seconde période nettement dominée par le RB Salzbourg, Payet a donné de l’air à ses coéquipiers et à tout le stade Vélodrome, en délivrant une offrande à Clinton Njie, entré en jeu quelques minutes auparavant, pour le but du break (2-0, 64e). De quoi se rappeler aux bons souvenirs de Didier Deschamps, à moins d’un mois de la liste des Bleus pour le Mondial.
Pelé, l’envol de "l’albatros". Yohann Pelé n’a pas la prétention de s’envoler en Russie cet été, mais il a lui aussi fait taire les critiques. L’habituel gardien remplaçant de l’OM n’a certes pas toujours été rassurant, notamment dans son jeu au pied. Mais "l’albatros", son surnom hérité de ses jeunes années au Mans, a déployé ses grands bras tout au long de la rencontre et a fini par dégoûter les attaquants autrichiens. D’abord en première période, sur une sortie autoritaire dans les pieds de Dabbur, l’attaquant israélien de Salzbourg. Mais surtout dans le second acte, avec une superbe parade peu avant l’heure de jeu, quand le score était encore de 1 à 0, puis une nouvelle sortie à toute vitesse en fin de match (79e) pour préserver le 2 à 0.
La réussite marseillaise. Et quand ce n’était pas Pelé, c’est le poteau qui a empêché Salzbourg de marquer. La reprise de volée de Gulbrandsen, magnifiquement trouvé par un centre de la gauche, s’est écrasée sur le montant marseillais. La chance a penché du côté marseillais… tout comme quelques décisions arbitrales. Le but de Florian Thauvin est ainsi entaché d’une main (involontaire), non sifflée par l’arbitre. Et si, cette année, la réussite était du côté de l'OM ? Il en faudra sans doute encore, jeudi prochain pour le retour en Autriche, pour valider le ticket pour Lyon. Et se prendre, alors, à rêver très fort.