Un peu plus d'un an après son inauguration, le Parc OL a enfin vécu sa première grande soirée européenne. Malmené en première période, l'Olympique lyonnais a renversé l'AS Rome dans son nouveau stade grâce à une magnifique seconde période, la semaine dernière en huitièmes de finale aller de la Ligue Europa (4-2). Si les Lyonnais sont en ballotage favorable avant le match retour, prévu jeudi soir, ils devront se méfier des Italiens, deuxièmes de Serie A, sous peine de vivre une nouvelle désillusion sur la scène continentale. Voici pourquoi Lyon joue une grande partie de sa saison à Rome.
La Ligue Europa, une priorité. Le club lyonnais ne s'en cache pas : la Ligue Europa est son objectif prioritaire pour la fin de saison. "Nous avons l'ambition d'aller au bout, mais nous avons eu un tirage des plus difficiles. Si nous avons cette ambition, il faut aussi être capable d'éliminer de grosses équipes comme la Roma ", avait assuré l'entraîneur Bruno Genesio juste avant le match aller.
Avec la belle victoire de la semaine dernière, le discours des Lyonnais n'a donc pas changé. "Nous irons pour jouer, comme nous l'avons fait à l'aller et au vu de notre force offensive, je pense qu'il faudra marquer pour espérer la qualification", a poursuivi le gardien Anthony Lopes, interrogé par l'AFP. Ça tombe bien, l'OL est actuellement en pleine bourre, avec six victoires et un nul lors de ses sept dernières rencontres, dont un net succès contre Toulouse le week-end dernier (4-0). Gare à ne pas gâcher cette belle dynamique jeudi soir.
La génération Lacazette doit enfin prouver en Europe. Les récentes campagnes européennes des Lyonnais doivent cependant les inciter à la retenue. Car depuis trois ans, la jeune génération formée au club a (beaucoup) trop souvent déçu sur la scène continentale. Piteusement sorti en barrages de la Ligue Europa par les modestes Roumains de l'Astra Giurgiu en 2014-2015, l'OL avait terminé dernier d'un groupe pourtant très abordable en Ligue des champions la saison dernière (La Gantoise, Valence, Zénith Saint-Pétersbourg).
Cette année, Lyon n'a pas fait mieux, éliminé une nouvelle fois au premier tour de la C1. Alors certes, le groupe était très compliqué, avec la Juventus Turin et le Séville FC, mais les "bébés" gones sont toujours à la recherche d'un premier exploit sur la scène européenne. "Maintenant, il n'y a que la qualification qui compte", abonde Anthony Lopes, lui aussi formé au club. Pour Alexandre Lacazette, Corentin Tolisso, Nabil Fekir et compagnie, le chemin passe par Rome.
La fin de saison pourrait être (très) longue. Une élimination jeudi soir serait d'autant plus préjudiciable que l'OL est distancé dans la course au podium en Ligue 1. Plombés par leur début de saison chaotique, les Lyonnais comptent 13 points de retard sur Nice, troisième et premier qualifié pour la C1. "Il nous reste dix rencontres mais nous avons déjà grillé tous nos jokers, voire plus", a reconnu Anthony Lopes.
Car pour tenter de revenir sur les Niçois, la tâche de Lyon s'annonce très compliquée. Malgré un match en retard à Metz, l'OL doit encore affronter Paris (2e), dimanche au Parc des Princes, puis Monaco (1er) et enfin Nice à domicile. Et quoi de mieux qu'une qualification à Rome pour lancer de la meilleure des manières cette opération reconquête.