Immense week-end pour le sport italien. Après le triomphe surprise de Flavia Pennetta à l'US Open, samedi, son compatriote Fabio Aru a remporté le Tour d'Espagne, dimanche. L'Italien est sacré pour la première fois de sa carrière sur un Grand Tour, à l'âge de 25 ans. Le coureur de l'équipe Astana succède au palmarès de la Vuelta à l'Espagnol Alberto Contador. L'Espagnol Joaquim "Purito" Rodriguez (Katusha) termine deuxième de cette Vuelta, devant le Polonais Rafal Majka (Tinkoff-Saxo), troisième.
Sur les traces de Nibali. Ce triomphe d'Aru vient confirmer la montée en puissance du jeune grimpeur sarde. Le jeune coureur a pris de l'envergure au sein de la formation kazakh au point de suivre les traces de son coéquipier Vincenzo Nibali, vainqueur de la Vuelta en 2010 avant de remporter le Giro 2013 et le Tour de France 2014. Aru est le sixième italien à remporter l'épreuve espagnole après, outre Nibali, Angelo Conterno en 1956, Felice Gimondi en 1968, Giovanni Battaglin en 1981 et Marco Giovannetti en 1990.
Une attaque décisive samedi. C'est en attaquant sur les pentes de l'étape-reine de la Vuelta, en Andorre (11e étape), qu'Aru a construit son sacre en terminant deuxième au sommet derrière son équipier Mikel Landa, portant ensuite le maillot rouge pendant cinq étapes. Il a aussi su éviter les chutes qui ont éliminé nombre de favoris, à l'image du Britannique Chris Froome (fracture d'un pied), ou de Nibali lui-même, mis hors course dès la deuxième étape pour s'être accroché à sa voiture. Enfin, malgré sa faiblesse en contre-la-montre, Fabio Aru a bien résisté dans l'épreuve chronométrée de Burgos, remportée par l'épatant Tom Dumoulin, qu'il a fini par renverser samedi au terme d'une belle offensive dans la Sierra de Madrid.