Moins sexy que la Ligue des Champions, la finale de la petite coupe d'Europe s'annonce toutefois alléchante. Voici cinq raisons qui le prouvent.
C'est ce mercredi soir au Parc Saint-Jacques de Bâle que s'affrontent le FC Séville, double tenant du titre, et Liverpool en finale de la Ligue Europa. Avec un total de 13 trophées européens glanés par les deux écuries, la rencontre s'annonce prometteuse entre ces deux habitués des joutes européennes.
Une place parmi l'élite. Outre le trophée lui-même, c'est surtout une place en Ligue des Champions l'an prochain que visent les deux finalistes. Liverpool, 8e de Premier League, joue véritablement sa saison sur cette compétition. En éliminant le Borussia Dortmund et Villareal lors des tours précédents au terme de confrontations à rebondissement, les hommes de Jürgen Klopp ont affiché leur ambition dans cette compétition. Car les Reds risquent, malgré un épatant niveau de jeu affiché toute l'année, une saison blanche. Comme depuis 2012.
L'équipe sévillane, double tenante du titre, a de son côté connu la prestigieuse compétition l'an dernier. Dans le groupe de la mort avec la Juventus Turin et Manchester City, elle avait arraché sa troisième place synonyme de Ligue Europa à la dernière journée. Ces frissons nés de la "grande" coupe d'Europe, Séville compte bien les retrouver dès la saison prochaine.
Séville puissance 3 ? Invaincu cette saison dans sa compétition favorite, le FC Séville affiche surtout une impressionnante régularité dans cette petite coupe d'Europe. En remportant les deux dernières éditions, les hommes d'Unai Emery peuvent mercredi soir réaliser un exploit jamais accompli. Trois trophées en trois ans de suite, voilà l'objectif sévillan. A l'instar de Liverpool, jamais le club andalou n'a perdu une finale de C3, avec quatre titres pour quatre finales. Cette rencontre aura donc une portée historique. Raison de plus de la regarder.
Liverpool, le sang Européen. Habitués à l'Europe, les Reds sont surtout habitués aux grands matchs européens. Pour preuve cette saison, un match retour de folie contre le Borussia Dortmund en quart de finale de l'Europa League. Mené 0-2 puis 1-3 chez eux à Anfield, les anglais avait pourtant retourné la situation en s'imposant 4-3 au terme d'un match dantesque. Liverpool c'est aussi la remontée en finale de Ligue des Champions contre le Milan AC en 2005 (mené 3-0 à la mi-temps, revenu à 3-3 et vainqueur aux tirs aux buts). Et puis le club de la Mersey totalise douze finales de coupes d'Europe dans toute son histoire, pour neuf victoires. Mythique.
Klopp, superstar. Adulé où qu'il aille, Jürgen Klopp sera LA star de cette finale. Aussi fantasque que charismatique, le "Normal One" comme il se décrit (en opposition à l'auto-proclamé "Special One" José Mourinho) n'a rien de vraiment normal. Jürgen Klopp, c'est surtout un personnage passionnant à l'enthousiasme débordant. Fou juste comme il faut, le coach allemand est un véritable meneur d'hommes et le meilleur ami de toute l'équipe. En reprenant un Liverpool miné par Brendan Rodgers, l'ex du Borussia a redonné la foi à tout un peuple Red dingue de lui. Rien que ça.
Gameiro, l'Europe pour oublier l'Euro. C'est le paradoxe du football français. Héros en club, où il visera sa troisième Europa League, Kevin Gameiro est pourtant réserviste en équipe de France, avec laquelle il ne disputera certainement pas l'Euro. L'ancien Lorientais est pourtant le buteur français le plus prolifique sur l'année 2016 avec 19 buts, devant Antoine Griezmann et Karim Benzema, excusez du peu. Condamné en Bleus, il aura à cœur de montrer mercredi soir à Didier Deschamps qu'il regrettera peut-être de ne pas l'avoir pris dans les 23.
Bonus : la goal-line technology
C'est une première dans l'histoire d'une compétition européenne. La goal line technology sera mis en place pour la finale de l'Europa League ce mercredi soir. Elle prendra place pour la finale de la Ligue des Champions le 28 mai entre les deux Madrid, et sera également présente pendant l'Euro. Plus de raison de se plaindre de l'arbitrage. En théorie.