Le Slovène Aleksander Ceferin, opposé au Néerlandais Michael van Praag, est le grand favori pour l'élection qui désigne mercredi à Athènes un successeur à Michel Platini, président déchu de l'UEFA, au discours d'adieux attendu.
Ceferin, inconnu mais favori. Deux candidats vont s'opposer mercredi : Michael van Praag, 68 ans, président de la Fédération néerlandaise, et son homologue de la Fédération slovène Aleksander Ceferin, 48 ans. Ce dernier, inconnu du grand public, part favori. Ce juriste au regard clair et au visage taillé à la serpe se présente comme l'homme du renouveau et la voix des petites nations. Comme un certain Platini en 2007. Pour ceux qui s'intéressent aux instances, Van Praag est connu. Crâne chauve, petites lunettes et voix imposante, il fut un éphémère candidat à l'élection de la Fifa - en 2015 avant de se retirer - pour contester la gestion Blatter.
Élu pour deux ans et demi. Dans cette élection, chacune des 55 fédérations composant l'UEFA dispose d'une voix, Gibraltar pesant autant que l'Allemagne. Le nouveau président sera élu pour 2 ans et demi contre 4 d'habitude car c'est le temps de présidence qu'il restait à Platini.
Un dossier brûlant : la Ligue des champions. Le futur boss du foot européen sait déjà qu'un dossier brûlant l'attend sur son bureau. L'UEFA a annoncé fin août une refonte de la Ligue des champions. Pour la période 2018-21, quatre places en poules seront assurées à l'Espagne, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie, récompensés par les bons résultats passés de leurs clubs dans l'épreuve reine. L'UEFA, gérée depuis la suspension de Platini par son secrétaire général par intérim Théodore Theodoridis, a voulu empêcher la création d'une SuperLigue par une poignée de grands clubs européens.
Mais en dehors des quatre bénéficiaires, la colère monte. L'Association européenne des ligues de football professionnel (EPFL) dénonce une "décision qui creuse le gouffre sportif et financier entre les plus grands clubs en Europe et les autres". L'EPFL menace de programmer des matches en même temps que ceux de l'UEFA et interpelle son futur président sur cette réforme. "Si je suis élu, je ne pourrai pas la changer", a déjà prévenu Ceferin dans L'Equipe. Van Praag fait passer le message qu'il inspectera le processus. Ultime promesse de campagne ?