«Ma référence c'était Barthez... je me suis inspiré de Casillas et Buffon» : Hugo Lloris revient sur sa carrière de footballeur

Capitaine des champions du monde 2018, Hugo Lloris (36 ans) avait annoncé le 9 janvier dernier qu’il tirait un trait sur l'équipe de France, trois semaines après la finale perdue de la Coupe du monde contre l’Argentine (3-3, 4-2 TAB). © JEAN CATUFFE / DPPI via AFP
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Julien Moreau (propos recueillis par Jacques Vendroux) // Crédits photo : JEAN CATUFFE / DPPI via AFP

Hugo Lloris, capitaine de l'équipe de France à 121 reprises durant sa carrière, était l'invité de l’émission "Le studio des légendes" sur Europe 1. Le champion du monde 2018 est revenu sur ses débuts à l'OGC Nice, son parcours en équipe de France et ses derniers mois en Angleterre, à Tottenham.

Capitaine des champions du monde 2018, Hugo Lloris (36 ans) avait annoncé le 9 janvier dernier qu’il tirait un trait sur l'équipe de France, trois semaines après la finale perdue de la Coupe du monde contre l’Argentine (3-3, 4-2 TAB) , laissant derrière lui l'image d'un leader "tranquille" et fiable, à la longévité record. Au micro de Jacques Vendroux, lors de l’émission "Le studio des légendes" sur Europe 1, le natif de Nice est revenu sur l’écriture de sa biographie "Le Monde entre les mains". Cette dernière retrace l’ensemble de sa carrière, de sa jeunesse à la fin avec les Bleus. "J'ai eu envie de raconter mon histoire, mon expérience, mon parcours. J'ai été sollicité plusieurs fois dans ma carrière. J'ai eu une petite période à l'arrêt du côté de Tottenham sur la fin et je pense que c'était vraiment le bon timing pour lancer ce projet", a déclaré l’ancien capitaine de l’équipe de France au micro d’Europe 1.

Lancé en 2008 par Raymond Domenech

Joueur de tennis dans sa prime jeunesse avant de se lancer dans le monde du football, Hugo Lloris n'a pas choisi le poste de gardien par hasard : il y conserve une certaine indépendance, un certain individualisme au sein du collectif. "À côté du club de tennis, il y avait un espace vert et puis on mettait deux chaises et je me mettais au milieu. J'avais peut-être déjà envie de sentir cette responsabilité, de plonger dans les pieds. Je prenais beaucoup de plaisir là-dedans. Je pense que j'avais le goût du risque, le goût de la responsabilité, de l'effort", a raconté le gardien des Los Angeles Galaxy. Cette autonomie trouve un prolongement dans sa carrière, qu'il gère sans agent ni conseillers officiels, une rareté.

Lancé en 2008 par Raymond Domenech , désigné capitaine par Laurent Blanc en novembre 2010, après le fiasco de Knysna, il a tenu la concurrence à distance avec un leadership fort et des parades remarquables. Le Niçois a joué 121 matchs en sélection nationale avec le brassard de capitaine au bras. "Lorsque j'ai commencé en Bleu, loin de moi l'idée que j'allais atteindre ces chiffres. Mais honnêtement, ça a toujours été une ambition, même très jeune, de pouvoir porter ce maillot des Bleus. Je me suis beaucoup inspiré de ce qu'ont fait la génération de 98-2000 avec ce titre de champion du monde et de champion d'Europe", a expliqué l’ancien international au micro d’Europe 1.

Ce dernier en profite pour se confier sur ses références en carrière. "Ma référence, c'était Fabien Barthez qui était une légende à son poste, même si je me suis inspiré d'autres gardiens comme Iker Casillas ou Gianluigi Buffon", a dévoilé le Niçois. "Ce maillot des Bleus représentait beaucoup pour moi et d'avoir pu réaliser ce rêve, c'était incroyable. Et puis surtout, c'est très dur d'y arriver, mais le plus dur, c'est d'y rester et d'avoir pu le faire pendant plus de quatorze ans. C'est quelque chose dont je suis fier. Lorsqu'on joue à ce niveau-là, je crois qu'on a tous envie de laisser une trace", a-t-il ajouté.

Trois finales avec les Bleus

Le portier des Spurs a participé à sept grands tournois internationaux, avec à la clé trois finales : celles perdues à l'Euro 2016 et à la Coupe du monde 2022, et celle remportée en Russie, la deuxième étoile française vingt ans après celle décrochée par Deschamps. Dans le livre d'or des Bleus, il apparaît aux côtés des plus grands gardiens, comme Joël Bats et Fabien Barthez, deux personnalités qu'il a d'ailleurs consultées avant de prendre sa décision.

Arrivé à Tottenham à l'été 2012 en provenance de Lyon, Lloris a disputé 447 matches avec les Spurs mais n'a remporté aucun titre avec eux, échouant notamment en finale de la Ligue des champions contre Liverpool en 2019. "Quand je signe en 2012, c'est un club qui veut aller de l'avant et qui veut se rapprocher des meilleures équipes à l'échelle nationale. C’est un club qui a aussi l'ambition de disputer la Ligue des champions. Ils veulent devenir plus compétitifs en investissant dans un nouveau stade, dans un centre d'entraînement", a déclaré Hugo Lloris.

"Donc voilà, aujourd'hui, c'est une place importante du football anglais, même si on pourra toujours lui reprocher de ne pas gagner si c'est un club qui s'est développé et qui est ultra-compétitif aujourd'hui", a tenu à ajouter l’ancien gardien de Tottenham. Le 31 décembre dernier, le gardien de but français Hugo Lloris, 37 ans, a fait des adieux émouvants au club de Tottenham. Depuis, l’ancien international français joue sous les couleurs des Los Angeles Galaxy et continue d’avoir un œil sur les résultats de l’équipe de France. "Comme tous les Français, on espère une bonne victoire de l’équipe de France. Je pense que c'est toujours important de bien démarrer un tournoi pour prendre confiance et puis pour lancer une dynamique positive", a raconté le Français avant le premier match de l’Euro des Bleus contre l’Autriche.