Gaël Monfils, n°6 mondial, s'est incliné dès son entrée en lice dans le Masters de Londres, balayé par la puissance de Milos Raonic (6-3, 6-4), dimanche. En s'inclinant en deux sets, le Parisien, âgé de 30 ans et qui faisait ses débuts au Masters, a d'ores et déjà compromis ses espoirs de qualifications pour les demi-finales, alors qu'il doit encore affronter le favori du groupe, le Serbe Novak Djokovic, vainqueur plus tôt dans l'après-midi de l'Autrichien Dominic Thiem.
"Trois ou quatre jours d'entraînement" seulement. Monfils, qui revenait d'une blessure aux côtes après avoir manqué le tournoi de Paris-Bercy, a bien mal débuté son premier match chez les "maîtres". Breaké dès la première occasion, il s'est repris pour revenir à 3-1. "Je suis venu ici avec même pas une semaine d'entraînement, seulement trois ou quatre vrais jours de vrai entraînement", a expliqué "La Monf" à l'issue du match. "Même à 100%, c'est dur de battre ces gars. Il est n°4 mondial. Avec trois ou quatre jours d'entraînement, ça devient vraiment dur."
Quelques actions d'éclat. Se battant comme un lion et enchaînant quelques coups de génie, comme cet amorti revers en bout de course ou ce coup entre les jambes, le Parisien est resté au contact (4-2). Mais, dans le sillage de ses services puissants, le grand Canadien (1,96 m) n'a laissé aucune chance au Français pour s'adjuger le premier set. Dans la deuxième manche, Monfils s'est encore montré combatif, notamment pour mener 3-2 en sauvant avec rage quatre balles de break. Mais à nouveau, Raonic, pas gêné par sa blessure à une cuisse qui l'avait obligé à faire un aller-retour à Toronto dans la semaine, faisait parler sa puissance pour s'adjuger le match sans trembler, à l'image d'un dernier jeu expéditif.
Face à Thiem mardi. Monfis, qui affrontera Thiem mardi, va maintenant se concentrer sur sa récupération, histoire de jouer à fond ses chances de qualifications. "Cela va être dur", a-t-il commenté. "Pas beaucoup de temps pour récupérer. Pour être honnête, je suis fatigué. Je le sens déjà. Ce n'est pas bon signe (...) Je crois que je vais me concentrer sur ma récupération."