Un calendrier international plus chargé, mais plus d'argent pour les clubs : la Fifa a renouvelé lundi jusqu'en 2030 son accord avec la puissante Association européenne des clubs (ECA), un pas important à l'heure d'étendre ses compétitions. Signé lors de la 29e assemblée générale de l'ECA à Budapest, ce protocole "renforce la relation" entre les deux organisations, "apportant une stabilité à long terme au football de sélections et de clubs", se félicitent les deux organisations.
"Today is a historic day for football clubs of Europe and around the world." - ECA Chairman, Nasser Al-Khelaïfi
— ECA (@ECAEurope) March 27, 2023
ECA signs renewed Memorandum of Understanding with FIFA until 2030, full statement here: https://t.co/qqcG23UJKT#WeAreECA#HeartofFooball
Concrètement, les clubs qui mettent à disposition leurs internationaux verront bondir l'indemnisation de la Fifa à 355 millions de dollars (329 millions d'euros) à partir du Mondial 2026, le premier à passer de 32 à 48 sélections, contre 209 millions de dollars (193 millions d'euros) pour les éditions 2018 et 2022. En contrepartie, les clubs européens, qui emploient la quasi-totalité des meilleurs joueurs de la planète, s'engagent à "se conformer jusqu'en 2030 au calendrier international des matches", approuvé par l'exécutif de la Fifa le 14 mars.
"Mondial des clubs" quadriennal
Cet appui s'annonce crucial pour le patron du foot mondial, Gianni Infantino, réélu le 16 mars sans opposition jusqu'en 2027, et qui prévoit d'étendre l'emprise de la Fifa à la fois sur le football de sélections et sur le football de clubs. Outre l'extension du Mondial masculin à 48 équipes, il compte ainsi introduire un "Mondial des clubs" quadriennal à 32 équipes dès 2025, qui s'ajoutera à une joute annuelle entre le vainqueur de la Ligue des champions et celui d'un mini-tournoi intercontinental.
Or si cette nouvelle compétition de clubs déplaît aux ligues comme à l'UEFA, qui déplorent la saturation du calendrier et les risques accrus de blessures, l'ECA lui a apporté lundi son "soutien", ainsi qu'à la création d'une future Coupe de monde des clubs féminine. L'accord signé à Budapest "reconnaît le rôle central des clubs dans le football mondial et garantit qu'ils sont correctement représentés dans les processus décisionnels sur les questions qui les concernent", a souligné Nasser Al-Khelaïfi, patron de l'ECA, du Paris SG et du groupe de médias BeIN.
Le dirigeant qatari a par ailleurs annoncé que la Fifa et l'ECA allaient "approfondir leurs relations de travail" sur le nouveau Mondial des clubs, "y compris au niveau des aspects sportifs et commerciaux de l'édition 2025" et de la "gestion des droits" des éditions suivantes, à l'image de la cogestion par l'ECA et l'UEFA des compétitions européennes de clubs.