C'est un éloge de la mauvais foi dans le sport. La défaite, c'est ce que cherche à fuir tout sportif durant une carrière. Mais derrière chacune d'elles, il y a une histoire qui s'écrit. Et derrière un vaincu, deux catégories peuvent être dressées : celle des vaincus qui reconnaissent la supériorité de l'adversaire. Et l'autre, celle des mauvais perdants, qui transpirent la mauvaise foi.
Cet ouvrage suit la droite ligne d'un premier livre publié il y a deux ans intitulé À l'insu de mon plein gré et qui relatait les excuses des sportifs après une défaite. "Nous avions compilé les plus belles excuses des sportifs dans des affaires de dopage", explique Manuel Tissier. Dans ce nouvel opus, intitulé "Mon slip était trop petit", le thème de prédilection reste la défaite mais les auteurs relatent celles des perdants.
L'excuse, la meilleure amie du perdant
Le mauvais perdant ne s'avoue jamais battu ! Devant l'évidence et la sanction du résultat, il refuse de renoncer à sa certitude d'être le meilleur. "Le perdant ne s'avoue jamais battu", ironise Manuel Tissier
C'est le cheval, trop court sur pattes pour ses jambes trop longues, c'est le ramasseur de balle qui est trop lent, c'est le vent qui a ralenti la balle, c'est le lit qui était trop dur le nuit d'avant-match, c'est le slip qui était trop petit...
C'est d'ailleurs cette dernière excuse qui a donné son titre à l'ouvrage. Pour justifier une défaite, Lighton Ndefwayl, joueur de tennis Zambien, a déclaré en 1992: "Bwayla (son adversaire) est un homme stupide et désespéré. Il a un nez énorme et il louche. Les filles le détestent. Il m'a battu parce que mon slip était trop serré et parce que quand il servait il pétait".
Des excuses farfelues qui nous donnent le sourire tout au long du livre. Et parmi les excuses qui reviennent le plus on retrouve "l'arbitrage ou encore la météo", relate Christophe Duchiron.
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"Il faut rigoler de la défaite"
C'est dans la presse que Manuel Tissier et Christophe Duchiron ont pu retrouver ces excuses qui ont fait les gros titres. Des déclarations notamment recensées dans la presse britannique. "Les anglais sont très friands de cela", explique Christophe Duchiron en poursuivant : "Pour protéger leurs poulains, les entraîneurs anglais trouvent toujours des éléments extérieurs lorsqu'ils perdent."
Mais cet ouvrage reste quand bien même bienveillant. "Il faut rigoler de la défaite. Le vrai champion doit la reconnaître", estime Manuel Tissier.
Un livre qui fait écho à la "Fédération française de la lose", un groupe parodique sur les réseaux sociaux qui tourne en dérision les défaites françaises. Une façon de dédramatiser ces moments difficiles à vivre pour les sportifs. Car finalement, l'important c'est de participer.