Le gouverneur de Saint-Petersbourg, qui accueillera plusieurs matches du Mondial 2018 de football, a annoncé lundi son intention de créer des "dessoûloirs", du nom de ces établissements datant de l'époque soviétique où l'on amenait les ivrognes ramassés dans les rues.
Le problème de l'alcoolisme refait surface à l'occasion du Mondial. Gueorgui Poltavtchenko a été chargé "d'élaborer un mécanisme juridique pour créer des dessoûloirs qui pourraient fonctionner non pas avec les hôpitaux mais en tant qu'établissements indépendants", a-t-on appris auprès l'administration locale. "Il faut créer des établissement indépendants où l'on peut amener ces personnes (...) On trouvera les ressources pour cela", a précisé Gueorgui Poltavtchenko, selon des propos rapportés par les médias russes. Il répondait à une remarque d'un procureur adjoint de Saint-Pétersbourg lors d'une réunion consacrée au trafic d'alcool, qui estimait que l'alcoolisme devenait "un problème encore plus actuel à la veille du Mondial".
Les dessoûloirs ont complètement disparu en 2011. Les "dessoûloirs" étaient nombreux dans les grandes villes à l'époque soviétique et avaient sinistre réputation, en raison des mauvais traitements infligés aux personnes ivres qui y étaient amenées. En théorie, ceux-ci pouvaient y obtenir une aide médicale et se dégriser pendant la nuit. Ils ont progressivement fermé après la chute de l'URSS, avant de totalement disparaître en 2011. D'après la loi, les personnes retrouvées en état d'ébriété dans les rues doivent désormais être transportées à l'hôpital ou au poste de police.