Né au Paraguay, Nelson Cabrera a bénéficié d'une naturalisation expresse pour défendre les couleurs boliviennes. Un peu trop expresse, peut-être. La Bolivie a ainsi été sanctionnée de deux défaites sur tapis vert par la Fifa, pour l'avoir fait jouer lors de matches qualificatifs pour la Coupe du monde 2018 face au Pérou puis face au Chili, alors qu'il était inéligible.
Un délai trop court. La Bolivie avait gagné 3-0 contre le Pérou puis fait match nul 0-0 avec le Chili, les 1er et 6 septembre dernier, dans des rencontres comptant comme qualificatifs pour le Mondial 2018 en Russie. Mais la sélection avait aligné Nelson Cabrera, défenseur de 33 ans natif du Paraguay et arrivé en 2013 en Bolivie, pour y jouer avec le Club Bolivar. International paraguayen (1 sélection en 2007), il a été naturalisé en février avant de décrocher ses premières capes pour son nouveau pays mais, selon les règlements en vigueur, un joueur ne peut prétendre à un changement de sélection nationale qu'après avoir passé cinq ans ininterrompus dans son nouveau pays.
Quatre points perdus. Cela le rendait éligible en 2018 seulement, avait expliqué la fédération chilienne de football, qui avait annoncé le 4 octobre qu'elle avait porté réclamation devant la commission de discipline de la Fifa quant à la participation de ce joueur. En conséquence, la sélection bolivienne a été privée de ses quatre points pris avec Cabrera dans ses rangs, puisque la Fifa l'a condamnée à perdre les deux matches par forfait 3-0. La Bolivie est aussi condamnée à verser une amende de 12.000 francs suisses (environ 11.100 euros).
Le Chili en profite. Cette sanction, qui prend effet immédiatement, laisse la Bolivie avant-dernière de la poule unique de qualifications pour le Mondial dans la zone Amérique du sud, mais permet au Chili de remonter à la 5e place du classement, à égalité de points avec l'Argentine. Quant au Pérou, il reste 8e.