Maquettes de stades imprimées en 3D puis testées en soufflerie : le Qatar, pays organisateur du Mondial de football de 2022, s'en remet à la technologie de pointe pour éviter de connaître les mêmes critiques que celles visant les pelouses de l'Euro 2016 en France.
Rayons laser. Des chercheurs de l'Université du Qatar, installée à Doha, ont ainsi imprimé en 3D des maquettes de plusieurs des huit futurs stades destinés à accueillir les matches du Mondial avec pour objectif de tester chaque design, son aérodynamique, son éclairage, sa résistance au climat désertique qatari, ainsi que sa pelouse. Ces maquettes à l'échelle 1/300e, qui demandent un mois d'assemblage, sont placées dans une soufflerie. L'air projeté depuis différentes directions est alors traqué par des rayons laser pour identifier tout problème potentiel. À la clé, des projets de stades éventuellement adaptés.
Les terrains seront "bons". "Nous sommes au courant de ce qui se passe en Europe. Il y aura de bons terrains (au Qatar en 2022, ndlr), conformes à la plus haute qualité exigée par la Fifa", assure le responsable du groupe de recherches, Saud Ghani, certain que les tests en cours permettront d'améliorer la qualité des terrains.
Un Mondial à 27 milliards d'euros. Plusieurs des pelouses de l'Euro 2016, à Lille, Marseille, Nice ou encore celle du Stade de France, ont fait l'objet de critiques. La pelouse lilloise a même été changée jeudi. Saud Ghani n'a pas indiqué quel était le budget alloué à ses recherches. Le coût de la Coupe du monde 2022, qui aura lieu en novembre et décembre, est estimé à trente milliards de dollars (environ 27 milliards d'euros), dont dix milliards (environ 9 milliards d'euros) pour les stades, selon les organisateurs.