La France a été battue, vendredi, lors de la demi-finale de coupe du monde de basket en Chine. Après leur exploit contre les Américains, les Bleus ont semblé impuissants face à l'Argentine (80-66). Laurent Sciarra, ancien joueur et vice-champion olympique en 2000, livre son analyse.
"On n’a pas existé physiquement, ils nous ont agressé dans tous les sens. C’est le côté argentin très joueur, très provoc’ ! On a réussi au départ à répondre en mode dispersé. Dès qu’il a fallu un peu serrer, dès qu’il a fallu remettre le coup de gaz – ce qui nous avait sauvé ces derniers matchs-, j’ai trouvé les garçons physiquement touchés, fatigués. L’équipe argentine, quand elle vous sent comme ça, qu’elle sent qu’elle vous a à sa main, elle ne vous lâche plus. En plus, on a été plus que défaillant sur l’adresse à trois points avec un pitoyable 7/31. On fait aussi un pitoyable 13/25 aux lancers francs".
Un manque d'agressivité donc mais la fatigue et la pression peuvent-elles aussi expliquer cette défaite ?
"Non, pas du tout. L’Argentine avait un jour de récupération en plus mais comme l’a dit Nicolas Batum, les deux équipes avaient le même mode de transport, le même voyage, etc. On peut toujours tout trouver. Aujourd’hui, j’aimerais trouver des circonstances plus que positives mais il n’y en a pas. Le basket est un sport de combat dans le sens noble. Les Argentins sont plus combatifs. Dans 15 jours, c’est l'équipe de France de rugby qui joue contre les Argentins, elle va tomber sur les mêmes personnages. Quelque part ce soir, il n’y a pas à rougir".