L'équipe de France n'a pas forcé son talent, mais elle n'en avait guère besoin : qualifiée pour les quarts de finale du Mondial de hand avant le coup d'envoi, elle a poursuivi son sans-faute au petit trot face à l'Iran, limité (41-29), vendredi à Cracovie. La victoire de l'Espagne un peu plus tôt contre la Slovénie (31-26) a envoyé les Bleus en quarts et ôté tout enjeu à ce match déséquilibré contre les Iraniens.
Il y en aura en revanche dimanche contre les Espagnols en clôture du tour principal, avec qui ils partagent la tête du groupe I (8 pts chacun), sans possibilité d'être rejoints par les Slovènes (4 pts) et les Monténégrins (2 pts): la première place, et un quart de finale potentiellement plus abordable.
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Faire souffler certains joueurs
Premiers, les Bleus affronteraient en effet le deuxième du groupe III (Allemagne, Norvège, Pays-Bas ou Serbie); deuxièmes ils joueraient contre le vainqueur. Quelle que soit leur position, ils joueront mercredi, à Gdansk (Pologne). Dans cette optique, le sélectionneur Guillaume Gille a pu profiter du match face aux Iraniens pour faire souffler son gardien titulaire, Vincent Gérard, qui n'a joué la moindre minute, Rémi Desbonnet, en première période, et Charles Bolzinger, en seconde, se partageant le temps de jeu.
L'arrière droit Dika Mem, toujours blessé aux abdominaux, était lui en tribunes comme lors des trois précédents matches. En compagnie de Nikola Karabatic, touché lui à un pied. En son absence, Elohim Prandi (5 buts) et Thibaud Briet (6) se sont partagés le poste d'arrière gauche, plutôt avec réussite.
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Blessure d'un des deux arbitres
Dans un match dont la blessure en première période au mollet d'un des deux arbitres, obligeant la paire bosnienne à céder sa place à sa remplaçante (croate), a été l'un des moments les plus divertissants. L'absence d'enjeu pour les Bleus, la différence de niveau avec l'Iran et le manque d'ambiance dans la vaste Tauron Arena (15.000 places), aux trois-quarts vide, ont en effet rendu ce match plutôt ennuyeux.
Les champions olympiques français ont joué à leur main, plaçant simplement un coup d'accélérateur en début de seconde période pour prendre huit buts d'avance (22-14) face à des Iraniens rugueux (sept exclusions temporaires, dont une pour simulation).