L'équipe de France s'est qualifiée sans forcer pour le tour principal du Mondial masculin de handball, avant même son dernier match, après son succès tranquille contre la modeste Arabie saoudite (41-23), samedi à Katowice (Pologne). Les Bleus, déjà vainqueurs de la Pologne (26-24) en ouverture, concluront leur premier tour lundi contre la Slovénie, toujours dans cette même salle du Spodek, pour aborder la phase principale avec le plein de points en vue d'une qualification pour les quarts de finale.
"Donner à manger"
Ils n'ont pas forcé leur talent face au plus faible adversaire du groupe, frôlant même lors des vingt premières minutes la désinvolture, entre manque d'implication défensive, passes imprécises et tirs sans trop de conviction. Ils ont immédiatement été sanctionnés par un 3-0 des Saoudiens, tous amateurs, revenus alors à deux longueurs (12-10, 17e). Avant un resserrage de boulons qui s'est traduit par sept buts inscrits sans en encaisser un seul, dont quatre de l'ailier droit Yannis Lenne, pour plier définitivement l'affaire avant le repos (19-10, 24e).
Au même poste que Lenne, Valentin Porte (2/3) a lui retrouvé le chemin des terrains après avoir manqué le premier match en raison d'une petite gêne à une cuisse. Le capitaine Luka Karabatic, également forfait lors du match d'ouverture (dos), a été de nouveau préservé, comme l'arrière droit Dika Mem, en vue des échéances à venir. Cette rencontre sans incertitude sur le résultat final a aussi permis au sélectionneur Guillaume Gille de "donner à manger", comme il l'expliquait la veille, à ceux qui ont eu peu ou pas de temps de jeu lors du match d'ouverture ou en matches de préparation.
Parmi eux, l'arrière gauche Elohim Prandi, qui n'a pas vraiment saisi la perche tendue: après un début plutôt bon (deux buts), il a sérieusement baissé de pied, entre échecs au tir (31e, 3/5 au final) et mauvaises passes (38e). Le Parisien a été remplacé dans le dernier quart d'heure par Raphaël Lagarde, qui s'est également dégourdi les jambes (1/3). Comme le deuxième gardien Rémi Desbonnet, entré en début de seconde période (sept arrêts) au relais d'un Vincent Gérard peu décisif (5 arrêts sur 19). Puis le troisième, Charles Bolzinger (un arrêt), qui a connu en toute fin de match sa première cape internationale.