Yohann Diniz a offert une nouvelle médaille d’or à la France aux Mondiaux d’athlétisme dimanche. Sacré champion du monde du 50 Km marche, le Français a affirmé après sa victoire avoir eu "envie de marquer l’Histoire". "J’ai tout le temps dit que je voulais montrer une nouvelle image du 50 Km marche", a déclaré au micro de France Télévisions l'athlète, en écho à sa désillusion aux Jeux olympiques de Rio l'année dernière. Pourtant rien n’était gagné d’avance pour le champion, qui s’est cassé les côtes en mars et a été victime d’un accident de voiture en mai dernier. "Je n’ai jamais douté, je me suis préparé tout au long de l’année, c’est le travail qui porte ses fruits (…) Cette médaille, elle est pour tous ceux qui me soutiennent", a salué Diniz.
Au 4e Km : pause toilettes. Le Français en or est aussi revenu sur son 50 Km marche, évoquant la lenteur du groupe : "Je voulais rester avec le groupe mais la course a été très lente au début. J'ai vu que personne ne voulait prendre la course à son compte. Je suis parti au quatrième kilomètre pour faire un arrêt aux toilettes. Après, j'ai rejoint le groupe et je suis reparti seul", a confié Yohann Diniz, ajoutant : "J'avais décidé de mettre des à-coups pour faire douter mes adversaires, avec des temps entre 4 min 05 et 4 min 25 sec par kilomètre."
Diniz : "Je voulais marquer l'histoire" #London2017#athlétismepic.twitter.com/GuKG5rMd2l
— francetv sport (@francetvsport) 13 août 2017
"Je savais que j'avais gagné". Comme à son habitude, Diniz est parti en tête très tôt juste après le 5e km pour se construire une avance, sur un rythme proche de son record du monde. Averti une première fois (après trois avertissements, c'est la disqualification) peu avant la mi-course, il a ensuite quelque peu diminué son allure, maintenant plus de trois minutes d'avance sur ses concurrents, avant d'accélérer à nouveau. L’athlète de 39 ans s’est donc senti confiant lors de cette épreuve, comme il le reconnaît lui-même : "Au trentième kilomètre, je savais que j'avais gagné la course." Diniz veut maintenant "se préserver" en vue des JO de Tokyo 2020.