Aurillac est sous le choc. Louis Fajfrowski, l'un des espoirs du club de rugby de la ville, est mort vendredi à l'âge de 21 ans, lors d'un match amical, après un plaquage qui l'avait forcé à sortir du terrain. Même s'il est trop tôt pour établir un lien entre ce choc subi par le joueur et son décès, celui-ci intervient alors qu'une partie du monde du rugby s'interroge sur les conséquences des commotions cérébrales. "Au vu de tout ce qu'il y a eu ces derniers temps, il est humain de se poser la question", réagit notamment sur Europe 1 Robins Tchale-Watchou, le président du syndicat des joueurs Provale.
"Les cadences et l'intensité ont augmenté". "Ce n'est un secret pour personne : le rythme, les cadences et l'intensité ont augmenté dans notre sport. S'il s'avère qu'il y a un lien de causalité, on devra prendre nos responsabilités, assumer, expliquer et trouver des solutions", affirme encore l'ancien international camerounais.
Enquête ouverte. Une enquête a été ouverte samedi par le parquet d'Aurillac, en recherche des causes de la mort du jeune trois-quarts centre. Celui-ci, victime d'un placage, avait pu se relever avec l'aide des soigneurs et rentrer au vestiaire avec un médecin. C'est là qu'il avait perdu connaissance à plusieurs reprises, ne pouvant être réanimé
Comparaison avec la boxe. Interrogé par l'AFP, le neurochirurgien Jean Chazal, l'un des premiers à alerter sur ces commotions cérébrales, estime quant à lui qu'il faudrait "calibrer les joueurs" pour éviter les chocs entre des physiques trop différents : "en boxe, on ne fait pas jouer des poids lourds contre des poids plume. Alors que dans le rugby, on voit de tout".