Sale semaine pour Ryan Lochte. Après avoir été lâché par tout ses sponsors en début de semaine suite à l'affaire de sa vraie-fausse agression à Rio, le nageur américain a été inculpé au Brésil, jeudi. Les affirmations mensongères de Lochte avaient mis dans l'embarras les organisateurs des JO de Rio, montrés du doigt pour plusieurs failles et notamment des questions de sécurité, malgré le déploiement de 85.000 policiers et soldats.
"Dénonciation mensongère d'un crime". "L'enquête a été conclue jeudi et le nageur olympique américain Ryan Lochte a été inculpé pour dénonciation mensongère d'un crime", a indiqué dans un communiqué la police de l'Etat de Rio de Janeiro, qui demande à la justice d'envoyer une commission rogatoire pour que le sportif soit notifié de la décision aux Etats-Unis, où il réside. La police brésilienne avait indiqué la semaine dernière que le FBI suivait l'affaire et qu'au cas où des charges pénales devaient être retenues contre Lochte, ce dernier pourrait être, le cas échéant, interrogé par un juge américain sur commission rogatoire brésilienne.
Ce qu'il s'est vraiment passé. Ryan Lochte et ses coéquipiers Gunnar Bentz, Jack Conger et James Feigen, tous médaillés d'or à Rio, avaient prétendu avoir été braqués par des faux policiers dimanche 14 août à l'aube, alors qu'ils rentraient en taxi au village olympique après une longue nuit arrosée au Club France, dans un quartier huppé de Rio. En réalité, ils ont été filmés dans une station-service où ils sont accusés d'avoir uriné sur les murs et vandalisé les toilettes, avant de se quereller avec le vigile. "J'ai omis certaines choses et j'ai exagéré certaines parties de l'histoire", avait-il reconnu.
Lâché par ses sponsors. Le fantasque nageur aux six titres olympiques, âgé de 32 ans, a été lâché par tous ses sponsors lundi, dont l'équipementier sportif Speedo et la marque de vêtements Polo Ralph Lauren, qui ont regretté que le sportif ne se soit pas montré à la hauteur des "valeurs" qu'elles mettent en avant. Dans un entretien à la chaîne américaine NBC samedi, le sportif avait déclaré assumer "l'entière responsabilité" de cette vraie-fausse agression.