1,6 million d’euros par mois ; 53.000 euros par jour. Nicolas Batum a décroché le jackpot avant les Jeux de Rio, en signant un nouveau contrat de cinq ans avec sa franchise des Charlotte Hornets. L’accord, d’une valeur totale de 108 millions d’euros, fait de lui le sportif français le mieux payé de tous les temps, devant Paul Pogba et Tony Parker. Un nouveau statut que le Normand entend bien assumer sur les parquets américains, alors que la saison de NBA reprend dans la nuit de mardi à mercredi.
"J’ai travaillé dur". "Parler d'argent, c'est tabou en France. Mais j'ai la chance d'avoir des aptitudes pour faire ce sport. J'ai travaillé dur pour être dans la situation dans laquelle je suis. J'évolue dans un business où, si tu joues très, très bien et que tu as de bons résultats, tu peux être très bien rémunéré", explique l'ailier polyvalent dans Le Parisien. Et effectivement, Nicolas Batum joue "très, très bien".
Dans la cour des grands. Huit ans après son arrivée en NBA, l’ancien joueur du Mans et de Portland a sans doute atteint son meilleur niveau l’an passé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : il fait partie des six joueurs à avoir cumulé plus de 14 points, 5 rebonds et 5 passes par match en 2015-2016, au même titre que les All-Stars Lebron James, Stephen Curry, Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden. Excusez du peu.
Une saison époustouflante. Sous son impulsion, la franchise appartenant à Michael Jordan a ainsi réalisé son meilleur exercice en saison régulière (48 victoires, 34 défaites), finissant 6e à l’Est. Charlotte, qui n'avait plus remporté de matches des play-offs depuis 2002, a même poussé Miami dans ses derniers retranchements au 1er tour (4-3).
" C’est le gros gros gros contrat que j’ai pu avoir qui me met dans une certaine classe en NBA. "
Leader naturel. Élément incontournable de son équipe, "Batman" semble être arrivé à maturité, à 27 ans. C’est donc tout naturellement autour de lui – et du meneur Kemba Walker - que les Hornets vont organiser leur jeu cette saison. "Je suis concentré sur mon travail à Charlotte et sur le rôle que j’ai au sein de cette équipe, qui est différent. Je suis prêt à recommencer une grande saison", confie le "Frenchie" au micro de L’Équipe, avant de se déplacer chez les Milwaukee Bucks pour le premier match de sa saison régulière, jeudi.
"Un statut et une confiance que j’ai rarement eue". "Je rentre clairement dans ma deuxième partie de carrière", avoue-t-il dans une autre interview à BeIN Sports. "C’est le gros gros gros contrat que j’ai pu avoir qui me met dans une certaine classe en NBA. J’ai acquis un statut et une certaine confiance de mes coéquipiers et de mes coachs que j’ai rarement eue auparavant", se réjouit-il. Batum, qui avoue être plus "posé" depuis la naissance de son fils en avril, semble plus que jamais avoir les épaules pour réussir une belle saison. Et justifier les espoirs – et les dollars – placés en lui.