Dans le premier épisode du podcast "Les Attaquantes" produit par Europe 1 Studio, la journaliste Camille Maestracci détaille les contrats des footballeuses de D1 Féminine. Et aux yeux de la loi, aucune d'entre elles n'est reconnue comme professionnelle.
C'est un détail étonnant mais pourtant véridique. D'un point de vue juridique, aucune joueuse de football n'est 'professionnelle' en France. Dans le premier épisode du podcast "Les Attaquantes" produit par Europe 1 Studio, la journaliste Camille Maestracci s'intéresse à cette petite ligne dans le contrat qui change tout.
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Les joueuses signent des contrats fédéraux
Aussi surprenant que cela puisse paraître, aucune des 23 joueuses de l'équipe de France n'est professionnelle à proprement parler, ni même toutes celles de D1 féminine. Du moins, d'un point de vue juridique. Chez les hommes, les joueurs signent un contrat avec leurs clubs respectifs, et dépendent de la Ligue de football professionnel (LFP), l'organisation qui régule le football professionnel en France. Chez les femmes, il n'existe pas d'organisation similaire. Les footballeuses dépendent donc de la Fédération française de football (FFF), et signent des "contrats fédéraux", qui sont en réalité les mêmes que les footballeurs amateurs. À en croire leur contrat, elles ne sont donc pas professionnelles.
Pas professionnelles, mais c'est tout comme...
Mais cette différence ne les empêche pas de se comporter comme si elles étaient professionnelles aux yeux de la loi. Elles évoluent en effet au plus haut niveau, travaillent dur, et participent au développement d'un sport dont les droits TV et la médiatisation sont en croissance. 86 joueuses de D1 féminine vivent même aujourd'hui du football. Certaines d'entre elles ont un agent, qui les représente auprès des clubs, et négocie les contrats pour elles. Dans les faits, elles sont donc professionnelles, la différence est donc simplement juridique.
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Gaëtane Thiney, footballeuse à mi-temps
Sélectionnée pour la Coupe du monde, Gaëtane Thiney a une particularité supplémentaire : celle d'être une footballeuse à mi-temps. Par choix, l'attaquante française a un double métier. Elle partage ses journées entre ses entraînements au Paris FC et son poste de conseillère technique nationale à la FFF, spécialisée dans le développement du football des enfants. "Un joueur ou une joueuse de football peut avoir d'autres activités", nous explique l'intéressée. "Souvent, pour éviter tout problème, on ne communique jamais sur ce que les joueurs ou joueuses font à côté, parce que ça voudrait dire perte d'énergie, donc baisse de la performance", fait-elle remarquer.