Mercredi, dans le journal espagnol Marca, Karim Benzema accusait Didier Deschamps, le sélectionneur de l'équipe de France, d'avoir "cédé à la pression d'une partie raciste de la France" à la suite de sa non-sélection en équipe tricolore pour l'Euro 2016. Suite de l'affaire vendredi, quand on apprenait que la maison du sélectionneur à Concarneau avait été taguée du mot "raciste". Patrick Weil, historien et politologue revient aux sources de la polémique dans C'est arrivé cette semaine, samedi sur Europe 1.
"Procès inacceptable fait à Deschamps". S'il ne commente guère les propos de Benzema, le politologue s'insurge contre "le procès inacceptable" à l'encontre de Didier Deschamps. "Il a fait la meilleure équipe qu'il pouvait faire dans les conditions qu'il avait". La première erreur est à mettre au crédit, selon lui, de Manuel Valls qui "s'était mêlé" de la sélection ou non du joueur "quelques mois avant" l'énoncé de la liste finale. "L'intervention politique était malvenue. Je crois qu'il aurait mieux fait de se taire", poursuit le spécialiste, qui rappelle que la décision de la sélection revenait à Didier Deschamps et Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF). "Il faut les soutenir, ils ont fait des choix dans des moments difficiles".
"L'occasion de se rassembler". Il voit dans l'équipe de France, qui "représente tous les Français" et notamment dans les grands événements comme la Coupe du Monde et l'Euro, des moments "où la République se rassemble. Nous avons vécu une année très difficile, nous n'avons pas besoin de mots de trop."