"Il faudra du temps" pour consolider l'équipe de France avec la nouvelle génération après l'annonce des retraites internationales de Hugo Lloris, Steve Mandanda, Raphaël Varane et Karim Benzema, a affirmé lundi le sélectionneur Didier Deschamps, "gonflé à bloc" avant le début des qualifications à l'Euro 2024. Le sélectionneur des Bleus doit désigner un nouveau capitaine pour la France, un choix difficile qui devrait se jouer entre deux joueurs…
"Ça va devenir une torture !", a ensuite plaisanté le sélectionneur Didier Deschamps, lundi, après plusieurs relances de journalistes l'interrogeant sur l'identité du nouveau capitaine de l'équipe de France, qu'il n'a pas tenu à dévoiler. "Je vais utiliser ces premiers jours pour en discuter avec les joueurs concernés" et "il n'y en a pas cinq", a d'abord répondu le technicien, orphelin de son capitaine historique Hugo Lloris et du vice-capitaine Raphaël Varane. Un choix qui pourrait se jouer entre Kylian Mbappé et Antoine Griezmann.
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"Gonflé à bloc"
Journaliste : Dans quel état d'esprit êtes-vous pour cette rentrée ?
Didier Deschamps : "Gonflé à bloc. L'ensemble des joueurs a le sourire, comme à tous les premiers jours des rassemblements. Il faut basculer rapidement, être dans le vif du sujet, être à fond sur cette phase de qualification, surtout avec la qualité de notre premier adversaire (les Pays-Bas vendredi). Il n'y jamais de marge au haut niveau, mais là, il faudra être performant d'entrée, puis enchaîner avec l'Irlande. On a sur ce stage deux matches de haut niveau. Il faut faire en sorte dès le départ d'être fixé, voire obnubilé sur cet objectif de la qualification. Il ne faut pas penser qu'on est déjà qualifié. Il faut retrouver la réalité, faire beaucoup d'efforts pour atteindre notre objectif".
Journaliste : Avez-vous tranché la hiérarchie au poste de gardien de but ?
Didier Deschamps : "Le poste de numéro 1 évidemment sera (pour) Mike Maignan. Après, je dois avoir des discussions. Il y aura une hiérarchie qui sera celle d'aujourd'hui. Sera-t-elle la même en juin ? Cela passe par des discussions avec les trois gardiens. Mais Mike aura évidemment cette responsabilité de numéro 1 sur ce rassemblement. Le vécu ? Oui bien sûr, c'est un critère dans le choix du numéro 2. C'est un poste spécifique quand même, je n'ai pas été gardien de but. Dans la réflexion, le vécu est un élément qui peut compter".
Journaliste : Avec les retraites internationales de Hugo Lloris, Raphaël Varane, Steve Mandanda et Karim Benzema, avez-vous besoin d'expérience ?
Didier Deschamps : "Il n'y a qu'à regarder l'équipe qui finit le dernier match contre l'Argentine… Il n'y avait pas beaucoup de sélections (sur le terrain). On peut pas remplacer des gens ayant enchaîné dix ans, il faudra du temps. Mais cela n'empêche pas que ceux qui en avaient moins ont déjà pris de la place, le relais (…) Raphaël (Varane), personne n'est à sa place. Je fais en sorte de m'y mettre. Je le connaissais bien, car il a débuté avec moi. C'est quelqu'un de suffisamment réfléchi et posé pour ne pas prendre une décision du jour au lendemain. C'est au fond de lui. Ce n'est pas quelque chose qui me fait plaisir. Mais il n'y a pas que l'âge, il y a la situation personnelle qui peut amener à cette décision. Moi de mon côté, je suis bien obligé de l'accepter. Je la respecte. Il y a des exigences dans le sport et le foot de très haut niveau. Cela dépend à quel âge vous commencez, mais cela dépend aussi des choses que vous accumulez, du stress, de la situation privée aussi. Les exigences du très haut niveau amènent de la fatigue, qu'elle soit physique ou psychologique. Chacun est libre d'analyser sa capacité à enchaîner ou pas. Chaque joueur a un parcours qui peut être différent. Certains continuent jusqu'à 40 ans car il y a eu beaucoup d'améliorations dans l'accompagnement, le domaine médical, mais pour d'autres cela peut être compliqué".