Nouvelle grève de 24 heures à la SNCF, prévue mardi

Le trafic devrait être très sérieusement perturbé par ce nouvel appel à la grève. © MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
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Tous les syndicats se sont unis pour lancer l'appel à la grève, mardi prochain, dans le cadre des négociations sur les conditions de travail des cheminots.

C'est la troisième grève en huit semaines à la SNCF et elle devrait fortement perturber la circulation des trains, de lundi soir à mercredi matin. Tous les syndicats appellent les cheminots à débrayer pour "peser" sur les négociations en cours sur leurs conditions de travail. Les appels à la grève courent de lundi 19h00 à mercredi 08h00.

Lors de la précédente grève unitaire, le 9 mars, les deux tiers des trains, régionaux et nationaux, étaient restés à quai. Elle avait été suivie par 35,5% des personnels selon la direction et, de source syndicale, par plus de 60% des conducteurs et contrôleurs. Mardi devrait également être une journée de forte mobilisation, selon les syndicats. Et sans doute pas la dernière.

Préparer l'ouverture à la concurrence. "Le 26 avril sera une nouvelle étape de mobilisation" mais "un mouvement plus ferme pourrait être envisagé" en l'absence "d'ouverture de réelles négociations prenant en compte les propositions alternatives des organisations syndicales", prévient Thierry Nier, porte-parole de la CGT-cheminots.

Ces négociations, menées à l'échelle de la branche et au sein du groupe public, doivent aboutir avant mi-2016 pour harmoniser les règles de travail dans le secteur (fret/voyageurs, SNCF/privé). Objectif: aborder dans de bonnes conditions (de sécurité et sans dumping social) l'ouverture totale à la concurrence. Les échéances se précisent: les lignes TGV devront s'ouvrir à la concurrence à partir de 2020 et TER/Intercités à compter de 2023, ont décidé le 19 avril les négociateurs européens.

Accélération des négociations. Les discussions ont été engagées sur la base d'un projet de décret dévoilé en février par le gouvernement, compromis entre les règles en vigueur dans le fret privé et celles de la SNCF, globalement plus protectrices pour les salariés.

Au niveau de la branche, les négociations menées avec l'UTP (qui regroupe SNCF et les entreprises privées) sont rentrées dans le vif les 12 et 13 avril mais la séance a été ajournée après l'irruption de manifestants SUD-rail. Le prochain rendez-vous est prévu mardi.