Huit titres en Australie, cinq à Wimbledon, trois à New York, mais un seul à Roland-Garros. Le Tournoi tricolore n’a pas toujours porté chance à Novak Djokovic. Invité exceptionnel d’Europe 1 ce lundi, le numéro 1 mondial devrait faire son entrée sur la terre battue mardi, face au Suédois Mikael Ymer. Et il l’assure, quatre ans après avoir soulevé pour la première fois la "Coupe des Mousquetaires", il n’entend pas repartir les mains vide cette année : "J’espère vraiment que je serai capable de gagner le titre ! J'en ai très envie, je suis très motivé", lâche-t-il au micro de Matthieu Belliard.
"J'ai rêvé du titre de Roland-Garros pendant longtemps et perdre en finale trois fois avant de gagner en 2016 a été un point culminant de ma carrière", assure Novak Djokovic. "C’est l’un des plus beaux moments que j'ai pu vivre sur un court de tennis."
Une saison (très) particulière
Cette année toutefois, il lui faudra sans doute redoubler d’effort, comme pour l’ensemble des participants, tant ce cru 2020 s’annonce particulier. Le tournoi, reporté en raison de la crise sanitaire, risque notamment de se jouer sous des conditions météorologiques capricieuses. "On a l'habitude de jouer en mai, juin. Et là on est presque en octobre. Vous le savez, à Paris il peut faire très froid à cette période, et puis je crois qu'on attend de la pluie cette première semaine", relève le champion.
L’absence de public – la jauge ayant été abaissée de 5.000 à 1.000 spectateurs avec les dernières mesures sanitaires contre le Covid-19 – risque aussi de peser sur l’ambiance durant les matches. "Je pense que ça va être très différent sans les nombreux spectateurs présents dans les tribunes, avec seulement 1.000 personnes par jour autorisées à venir nous voir jouer au tennis", admet Novak Djokovic.
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L’épée de Damoclès du coronavirus
Mais c’est encore le virus, et la crainte d’un test positif, synonyme de disqualification, qui inquiète le plus les participants. "Je pense qu’il serait plus juste qu’une personne testée positive soit isolée pendant 24 heures, pour ensuite être testée une deuxième fois et que l’on vérifie si c'est un faux positif", défend Novak Djokovic.
Mais lui-même assure être prêt à faire preuve de philosophie s’il devait quitter Roland-Garros pour des raisons sanitaires (il a déjà été testé positif le 1er août). "S'il s'avère que mon test n'est pas négatif... Eh bien, ce sera comme ça. Il faut l'accepter", lâche-t-il dans un sourire. "Ça ne va pas être facile. C’est un gros challenge mental pour beaucoup de joueurs, mais j'espère qu'on va finir le tournoi sans trop de conséquences négatives à cause du virus", conclut-il.