Cette fois, c'est officiel : Paris est bien candidate à l'organisation des Jeux olympiques d'été 2024. L'annonce a été faite mardi au Cominté national et sportif français (CNOSF) en présence de nombreux grands noms du sport français. Pour Paris, il ne s'agit en fait qu'une étape supplémentaire dans un long chemin débuté en fin d'année 2012, quand le CNOSF a confié les clés du camion olympique à Bernard Lapasset, président de World Rugby, la Fédération internationale de rugby, et à Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë, aujourd'hui porteurs du projet.
Un 14-Juillet olympique. Le premier grand rendez-vous à venir pour ce qu'il convient désormais d'appeler "Paris 2024" (ou #Paris2024) n'est pas une date butoir mais une fête. En effet, les célébrations du 14-Juillet dans la capitale seront placées sous le signe de la candidature olympique. Cette fête nationale à coloration sportive est censé donner au monde une image de mobilisation populaire qui plaît toujours au Comité international olympique (CIO). Un mois plus tard, le 15 septembre, ce sera la date limite de dépôt auprès du CIO de la lettre de candidature cosignée par la ville et le CNOSF.
Une opération de financement participatif. Le 25 septembre, se tiendra une opération de mobilisation et de financement participatif organisée par le CNOSF. L'objectif : recueillir des fonds pour financer un budget de campagne estimé à 60 millions d'euros. Le projet de JO à Paris serait lui de l'ordre de 6 milliards d'euros. La date limite de restitution du dossier complet au CIO a été fixée au 8 janvier 2016. Quelques mois plus tard, les candidatures aux dossiers les moins solides, une ou deux au maximum, seront écartées. Paris ne court a priori aucun risque à ce niveau-là.
Les Franciliens veulent les Jeux. Ça se voit sur les murs de la Région @iledefrance#Paris2024pic.twitter.com/swVORAiesb
— Jean-Paul Huchon (@jphuchon) June 23, 2015
2017 : l'année décisive. Le dossier de candidature complet devra être remis au CIO avec une lettre de garantie de l'Etat en janvier 2017. François Hollande n'a pas attendu ce moment solennel pour apporter un soutien franc et massif. Dans un communiqué publié par l'Elysée, mardi, le président de la République a indiqué que "l'Etat mettra tout en oeuvre pour accompagner le mouvement sportif et soutenir cette candidature qui sera exemplaire sur le plan environnemental, économique et citoyen". Quelques mois plus tard, au printemps 2017, la commission d'évaluation du CIO rendra visite aux villes candidates pour un rendez-vous toujours important dans la course aux Jeux. Paris devrait avoir sur sa route des adversaires redoutables : Rome (Italie), Budapest (Hongrie), Hambourg (Allemagne) et Boston (Etats-Unis). Rappelons que les prochains JO d'été auront lieu à Rio, au Brésil, en 2016, et à Tokyo, au Japon, en 2020. A priori, l'Europe a donc sa chance pour 2024.
Quelques mois après son passage dans les villes requérantes, la commission d'évaluation du CIO publiera en juin 2017 son rapport, qui donnera un premier aperçu des points forts et des points faibles de chaque dossier. Puis à l'été 2017, ce sera le grand rendez-vous de la désignation de la ville-hôte des JO d'été 2024, lors de la 130e session du CIO à Lima, au Pérou. Il sera alors temps pour Paris d'effacer la défaite de quatre voix face à Londres, en juillet 2005...