Paris du handball : jugement en appel pour les Karabatic, trois jours après le sacre mondial

La cour d'appel de Montpellier rend mercredi son jugement dans l'affaire des paris liés à un match présumé truqué.
La cour d'appel de Montpellier rend mercredi son jugement dans l'affaire des paris liés à un match présumé truqué. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
La fête aura été de courte durée. Trois jours seulement après le sacre mondial des handballeurs français, les frères Karabatic attendent le jugement de la cour d'appel de Montpellier dans l'affaire des paris truqués. 

Trois jours après le sacre mondial des Bleus, retour à la case justice pour le hand français : la cour d'appel de Montpellier rend mercredi son jugement dans l'affaire des paris liés à un match présumé truqué, qui vaut aux frères Karabatic et à 14 co-prévenus d'être poursuivis.

"Je suis étranger à tous ces paris". Les 16 prévenus, poursuivis pour escroquerie ou complicité d'escroquerie, sont accusés d'être impliqués dans des paris s'élevant à plus de 100.000 euros. Ces mises portaient sur le résultat à la mi-temps d'un match disputé et perdu le 12 mai 2012 par Montpellier, où jouaient alors Nikola et Luka Karabatic, face au club de Cesson. "Je suis étranger à tous ces paris", avait assuré Nikola Karabatic à la barre lors du procès en appel, niant également tout trucage du match. Selon la superstar mondiale du hand, sa compagne Géraldine Pillet avait parié sans lui en parler préalablement et utilisé son portable à son insu pour télécharger des applications liées à ces paris - autant d'affirmations que la jeune femme a confirmées.

Son frère Luka, également membre de l'équipe de France, a en revanche reconnu avoir parié avec sa compagne Jennifer Priez, évoquant la "bêtise d'un jeune joueur". La justice soupçonne les joueurs montpelliérains d'avoir truqué le match pour remporter leurs paris. Montpellier, déjà sacré champion de France, était privé de plusieurs joueurs, dont les frères Karabatic, tandis que Cesson tentait d'éviter la relégation en division inférieure.

Une fraude collective ?En appel, 40.000 euros d'amende ont été requis contre les deux frères, soit une peine plus lourde qu'en première instance (10.000 euros pour Nikola et 15.000 pour Luka), l'avocat général Bertrand Baboulenne dénonçant "une fraude collective née dans les vestiaires". Une peine d'amende de 40.000 euros a également été requise en appel à l'encontre des deux hommes considérés comme les pivots de l'affaire, le buraliste Nicolas Gillet et le joueur serbe Mladen Bojinovic. Des amendes allant de 10.000 euros avec sursis à 20.000 euros ont été requises pour les 12 autres prévenus, dont les compagnes des frères Karabatic.