Pour la troisième année consécutive, la finale NBA oppose à partir de jeudi Cleveland et Golden State, mais loin de lasser, ce duel attendu depuis le début de la saison va départager deux équipes déjà entrées dans l'histoire.
Sept joueurs du All Star Game sur le parquet. C'est pour la chaîne de télévision ESPN la finale la plus "étoilée" de l'histoire : sept joueurs qui débuteront à Oakland le match n°1 sur le parquet de l'Oracle Arena jeudi, ont en effet participé au All Star Game en février dernier, le match qui oppose chaque année les meilleurs joueurs NBA.
Golden State, meilleure équipe de la saison régulière avec 67 victoires et 15 défaites, a foncé en finale en seulement douze matches, tous gagnés avec un écart moyen de 16,3 points, face à Portland (4-0), Utah (4-0) et San Antonio (4-0). Du jamais-vu dans l'histoire des play-offs NBA. Cleveland a eu besoin d'un match de plus, mais a fait tout aussi forte impression en dominant tour à tour Indiana (4-0), Toronto (4-0) et Boston (4-1).
LeBron James optimiste pour Cleveland, pas les bookmakers. Les observateurs, comme les bookmakers de Las Vegas, ne donnent pas cher des chances des champions en titre. La superstar LeBron James tourne pourtant à une moyenne ahurissante de 32,5 points par match depuis le début des play-offs, et va disputer sa septième finale consécutive, la huitième de sa carrière.
"Je sens bien nos chances, très bien même", a balayé "King James", en quête à 32 ans de son quatrième titre suprême après 2012, 2013 et 2016.
Golden State veut laver l'affront de l'an passé. Si, à l'image de Kevin Love ("Nous sommes quand même les champions en titre"), les Cavaliers sont vexés d'être présentés comme de simples outsiders, les Warriors n'ont, eux, pas oublié l'affront de la finale 2016. Après avoir mené 3 à 1, ils se sont effondrés face à James et Kyrie Irving survoltés et ont perdu les trois derniers matches, offrant à Cleveland son premier titre.
"On veut récupérer le titre de champion dont ils nous ont dépossédé la saison dernière", a prévenu Draymond Green, héros malheureux de la finale 2016 après sa suspension dans le match N.5 pour une faute antisportive sur LeBron James.
"Une rivalité pour l'éternité". "Entre eux et nous, c'est une rivalité pour l'éternité, on va en parler pendant longtemps. Il y a énormément de respect, même si personne ne le dit vraiment ouvertement", a souri l'ailier fort, meilleur rebondeur (8,7 rebonds par match) et passeur (7,2 passes par match) de son équipe.