"Il n'est pas envisageable" que le Paris Saint-Germain quitte le Parc des Princes, a jugé mardi Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, réitérant le refus de la Ville de vendre au club son stade historique. Le club parisien souhaiterait de son côté racheter le mythique stade.
Le bras de fer continue entre la mairie de Paris et le Paris Saint-Germain . La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo , a définitivement fermé la porte à une vente au PSG du Parc des Princes , mais propose l'option d'une convention d'occupation du domaine public, sorte de bail de très longue durée, comme à Roland-Garros.
"Il n'est pas envisageable que le PSG parte ailleurs et joue ailleurs qu'au Parc des Princes, ce n'est pas souhaitable, et franchement, nous ne l'envisageons même pas", a déclaré à la presse Emmanuel Grégoire, chargé de l'urbanisme. Le club joue dans ce stade depuis 1974.
Chantier estimé à 500 millions
Le club, dirigé par le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, estime que si le PSG ne devient pas propriétaire de son antre, il ne pourra pas engager un chantier d'agrandissement et de modernisation, évalué à 500 millions d'euros. Les discussions entre la mairie et le PSG, qui s'égratignent par médias interposés depuis plusieurs mois, sont pour l'heure au point mort, a affirmé Emmanuel Grégoire.
"Nous tendons la main au PSG, en disant "arrêtons de se mettre dans des postures qui n'ont d'autre conséquence que de retarder le projet d'agrandissement du club" ; et nous sommes convaincus qu'on arrivera à leur présenter une copie qui in fine les satisfera autant que si on vendait, en termes de droits des propriétaires-exploitants, mais tout en conciliant avec l'intérêt à très long terme des Parisiens", a-t-il déclaré.
Convention d'occupation
La mairie privilégie l'option d'une convention d'occupation du domaine public, sorte de bail de très longue durée, comme la ville le fait pour les terrains de Roland-Garros et qui offre selon M. Grégoire "des droits de quasi-propriétaire", le PSG amortissant les coûts du chantier en payant à la ville une redevance réduite.
"Tout a été calé, dès l'origine, pour engager immédiatement après les JO 2024 les travaux", qui pourraient être terminés en 2028, a-t-il assuré. Toutes les alternatives sont "bancales", selon Emmanuel Grégoire. Le Stade de France, à Saint-Denis au nord de Paris, n'est "pas une option sérieuse", celui-ci accueillant déjà de nombreuses manifestations culturelles en plus des matches des équipes de France de football et de rugby et des meetings d'athlétisme.
Quant à la construction d'un stade ailleurs, "dans le meilleur des cas, il faut 15 ans" et "aucun lieu n'offre une réserve foncière disponible avec une desserte de transports en commun", a-t-il souligné.