"J'ai appris la nouvelle par un journaliste local, je n'avais pas vu… Je n'arrive pas à y croire. Et je n'ai pas envie d'y croire." L'entraîneur Patrice Garande est sous le choc mardi matin, comme tous ceux qui ont fréquenté de près ou de loin l'attaquant italiano-argentin Emiliano Sala. Le footballeur de 28 ans a disparu à bord d'un avion de tourisme parti de Nantes en direction de Cardiff, lundi soir, à une vingtaine de kilomètres au nord de l'île de Guernesey.
"Il y a toujours de l'espoir". Les recherches menées jusqu'à présent n'ont pas permis de localiser l'appareil. Au micro d'Europe 1, l'ancien entraîneur du Stade Malherbe de Caen, qui a compté Emiliano Sala dans son effectif en 2015, veut garder espoir. "C'est compliqué pour moi d'en parler au passé, comme si c'était fini. Tant qu'il y a des recherches, il y a toujours de l'espoir. Je n'ai pas envie de croire à l'irréparable", confie-t-il.
"Quelqu'un d'exceptionnel". Patrice Garande se souvient avec émotion des six mois au cours desquels Emiliano Sala, prêté par Bordeaux, a revêtu le maillot bleu et rouge. Dès sa première titularisation face au PSG, l'attaquant marque. Le week-end suivant, il inscrit un doublé face à Lens. Le club ne s'est pas trompé sur ses qualités offensives.
"Il n'a fait que six mois chez nous, mais c'est comme s'il avait fait plusieurs années. Au-delà du footballeur, c'est un garçon attachant. J'ai découvert quelqu'un d'exceptionnel, sans problème, heureux de vivre… Il faisait tout pour sa passion, le foot. Il fait partie des garçons qui m'ont beaucoup marqué", glisse Patrice Garande au micro d'Europe 1. La voix vrillée par l'émotion, il termine : "Je l'aimais beaucoup ce garçon. Il était dans la vie comme il était sur le terrain."