"Tout est prêt pour l’Euro de football, les stades sont prêts et les recrutements ont été faits", s'est félicité Patrick Kanner, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, sur Europe 1 mardi matin. Alors que la France est encore en état d'urgence depuis les attentats du 13 novembre et que le coup d'envoi de l'Euro sera donné dans un mois, le 10 juin, Patrick Kanner s'est de nouveau voulu rassurant. "La sécurité a été l’un de nos points majeurs ces derniers mois, elle est sous contrôle et aujourd’hui la fête populaire se prépare dans d’excellentes conditions".
Kanner assume les fan zones. L'heure est donc maintenant à la fête pour le ministre des Sports qui assume pleinement l'idée des fan zones, ces périmètres réservés aux supporters au cœur des villes. "Elles représentent un risque c'est un fait, mais c'était pareil avec le marathon de Paris où il y avait 50.000 coureurs", a-t-il ainsi expliqué en réponse à Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur qui déclarait mardi dernier que "l’Euro 2016 de football représentera un risque en matière de sécurité pour le pays et une potentielle cible pour une attaque djihadiste".
"Il ne faut pas tomber dans une logique anxiogène". Pour lui, il est donc hors de question de céder à la peur. "Il faut maintenir les fan zones car elles font partie du dispositif de sécurité pour accueillir au mieux les supporters. Elles seront extrêmement sécurisées avec des équipes de déminage, des drones, de la vidéosurveillance, de la palpation avant toutes les entrées" a expliqué Patrick Kanner qui en a profité pour répondre à Frédéric Péchenard, l’ancien directeur de la police nationale qui expliquait fin avril que la fan zone de la Tour Eiffel qui pourra accueillir jusqu’à 92.000 personnes était "une cible parfaite pour une attaque terroriste". "Il ne faut pas tomber dans une logique anxiogène" a conclu le ministre des Sports et ce, même si le pays est encore en état d’urgence.