L'entraîneur de Manchester City Pep Guardiola a été condamné à 20.000 livres (22.500 euros d'amende par la Fédération anglaise de football (FA) pour le port d'un ruban jaune en soutien aux indépendantistes catalans emprisonnés en Espagne, a annoncé la FA vendredi. La FA a aussi donné un avertissement au technicien espagnol, accusé de "port d'un message politique".
Une décision acceptée par l'entraîneur espagnol. Guardiola avait indiqué mardi qu'il accepterait la décision de la FA. Il n'avait d'ailleurs pas contesté les accusations de l'instance. "J'accepte la décision (de la FA) parce que je dois le faire, mais cela ne veut pas dire que je suis d'accord ou pas, ou qu'ils ont raison ou pas. Je suis ici, je travaille ici et il y a des règles et je les accepte", avait-il expliqué. "J'ai dit dès le début que si la FA considère que je ne dois pas porter le ruban jaune, je l'accepterais. Mais le fait que je le porte ou non ne veut rien dire", a-t-il continué.
Un ruban porté lors des matches de la Coupe de la Ligue. Guardiola avait arboré le ruban jaune pendant plusieurs matches, notamment la finale de la Coupe de la Ligue, malgré les demandes de la FA de le retirer. Cette dernière avait souligné que le port de ce ruban à caractère politique contrevient à son règlement. L'entraîneur né en Catalogne avait indiqué qu'il entendait porter le ruban jaune lors des conférences de presse après les matches, quand le règlement de la FA ne s'applique plus, et lors des matches de Ligue des champions. Le symbole n'est en effet pas interdit par l'UEFA, organisatrice de la compétition.
Un "message humanitaire", plus que "politique". Le Catalan avait estimé fin février que son ruban jaune participait "à la même idée" que le ruban rose pour soutenir les initiatives contre le cancer du sein ou au badge contre le cancer de la prostate. Selon lui, il ne s'agit pas d'un message politique, mais plutôt d'un message humanitaire. "Je suis à peu près sûr qu'en Espagne, en Catalogne et dans le monde, il y a des gens qui ne veulent pas l'indépendance mais qui ne sont pas d'accord pour mettre les gens en prison de manière préventive", avait-il argué.