Francfort, qui a déjà remporté l'épreuve à trois reprises, et le Paris SG, aussi ambitieux chez les filles que chez les garçons, disputeront jeudi à Berlin, à 18 heures, la finale de la Ligue des champions féminine. Marinette Pichon, ancienne joueuse et ancienne capitaine de l'équipe de France, s'est exprimée sur les chances parisiennes, jeudi au micro d'Europe 1 : "C'est le graal ! Dans une carrière de joueuse, c'est le summum !"
"Cela semblait compliqué". Marinette Pichon l'admet : elle, comme nombre d'observateurs, a été surprise par le parcours des Parisiennes : "à la base, on ne les attendait pas en finale. Quand on a vu le tirage et les différentes équipes qu'elles allaient rencontrer, cela semblait compliqué. Mais Farid Benstiti (l'entraîneur du PSG, Ndlr) a constitué un staff autour de lui qui lui a permis de superviser ses adversaires et de mettre en place une tactique adaptée."
"Il y a un certain avantage pour Francfort, c'est évident". Francfort, qui a déjà remporté l'épreuve à trois reprises alors que le PSG joue sa première finale seulement, semble partir avec les faveurs des pronostics : "il y a un certain avantage pour Francfort, c'est évident. Mais c'est une finale, et ces matches là ne se jouent pas, ils se gagnent !"
"Tout le monde va être derrière les filles !" Interrogée sur Farid Benstiti, entraîneur à la personnalité pour le moins affirmée, Marinette Pichon estime qu'il "fait le tampon : c'est à lui d'aller au front vis-à-vis des médias pour préserver son groupe. C'est le rôle de l'entraîneur et il l'a bien fait".
"Le football féminin n'est pas préparé à une telle manne financière". Quant à l'inégalité de traitement entre homme et femme - 7.000 euros de prime pour une victoire des femmes, 200 fois plus pour les hommes, par exemple -, l'ancienne attaquante des Bleus rejette l'idée d'une certaine jalousie, car "section féminine et masculine portent exactement le même maillot, défendent les mêmes couleurs. Donc ce soir, je pense que tout le monde va être derrière les filles !"
Et sur une éventuelle parité à venir, Marinette Pichon estime qu'il ne "faut pas réfléchir comme ça. Aujourd'hui, ce serait un frein à la défense de nos valeurs de penser argent. Le football féminin n'est pas préparer à une telle manne financière. Il faut plutôt travailler sur un double projet, scolaire et sportif. Gagner de l'argent, c'est bien, mais cela ne fait pas tout."