Suspendu provisoirement jusqu'au 5 janvier, Michel Platini a refusé de venir se défendre, vendredi, devant la commission d'éthique de la Fifa. Mais l’avocat du Français était, lui, bien présent, et a lu une lettre écrite par Michel Platini lui-même.
"J'ai décidé de ne pas venir devant vous présenter moi-même mes explications. Pour une raison et une seule : je suis déjà jugé, je suis déjà condamné. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est vous, ce sont les instances internes de la Fifa, ce sont vos porte-paroles autorisés", a écrit le président de l'UEFA.
"Un florilège d'indiscrétions, de rumeurs, de confidences". Platini cite en exemple "trois déclarations parmi un florilège d'indiscrétions, de rumeurs, de confidences diffusées à la presse par des sources anonymes et malveillantes, internes à la Fifa, que vous n'avez rien fait pour museler". Le Français évoque notamment un entretien du 20 octobre au Financial Times de Domenico Scala, président de la Commission électorale de la Fifa, ainsi que des déclarations d'Andreas Bantel, le porte-parole de la chambre d'instruction de la commission d'éthique de la Fifa qui "annonce que (sa) condamnation est certaine, en énonce les motivations probables et s'en réjouit".
"Je n'ai plus confiance". "Mon procès est donc joué (...) Je n'ai plus confiance dans les instances disciplinaires de la Fifa. Elles ont montré leur partialité, leurs préjugés, leur incapacité à respecter la confidentialité, la présomption d'innocence et les droits de la défense", a conclu "Platoche", qui continue de plaider sa bonne foi quant au versement, en 2011, de 1,8 million d'euros de la part de Joseph Blatter.